Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

dimanche 26 mai 2013

Taillon en boucle par le glacier des Gabiétous et la cabane du soldat

Encore une course exceptionnelle. Cette année, qui restera dors-et-déjà dans les anales, ne sera pas seulement marquante par la quantité de neige hallucinante mais aussi par sa qualité. Aujourd'hui ce fut encore mieux.
Départ à 7H30 de la station de Gavarnie avec Lionel pour retrourner au Taillon où j'étais déjà allé avec Jean-Michel il y a deux semaines. Au bout d'une heure trente on est au Port Boucharo encore gavé de neige et peu après on grimpe à droite direction le glacier des Gabiétous, Lionel en ski moi en crampons. Pause vers 2450m pour s'encorder avant de repartir pour attaquer le premier ressaut, il est 9H30. La neige est excellente, et en plus c'est tracé ( mais par un géant les pas sont énormes...). Premier ressaut avant d’arriver sur le glacier . Là c'est la baffe, c'est sublime. Pourtant Lionel m'avait prévenu "une fois que tu seras monté par là tu ne feras plus jamais le Taillon par la VN". Forcé de constater qu'il a encore une fois raison...

Petit replat avant d'attaquer un deuxième ressaut qui se prend soit par la gauche soit par la droite. On suivra les traces qui passent à gauche. Une pente plus raide en glace nous poussent à faire un relai puis on file vers la droite. Une traversée un peu expo au dessus de barres avant la sortie mais aucune difficulté la neige est parfaite. On sort au col a 2940m vers 11H10 puis on file sur l'arrête. Là , Lionel qui a fait toute la course en tête et à un rythme de fou, commence à marquer le coup.. on le comprend et moi même je suis bien entamé!!!! Sortie vers 3100m . Là on décide de ne pas rejoindre le sommet, aucun intérêt le but était le glacier...

Petite pause sur des rochers vers 3030m avant d'attaquer la descente. Pour le coup on descend plus qu'il ne faut car Lionel a fait tomber un gant... On remontera 50m pour rejoindre la brèche. Descente ensuite classique vers le refuge puis au niveau de la cascade oN décide d'allonger la descente en poussant jusqu'à la cabane du soldat à 1900M.Il ne reste plus qu'à remonter 350m.  Pas de bol pour moi mes peaux ont pris l'eau et ne collent plus. Je vais donc faire 350m de D+ tantôt sur des pelouses sèches (ouf!) tantôt sur de la neige molle. Et là avec le poids du sac ( corde, baudar et skis d'avant guerre) j'en chie. J'arrive à 2250m rincé, mais je ne suis pas le seul. Encore 15mn de descente et on est la voiture. Il est 14H45 mais QUE CE FUT BON!!!!!

Merci Lionel!!!






















vendredi 24 mai 2013

Ça n'est qu'un au revoir...

Puisqu'il est dit que les mercenaires ne vont que là où  l'argent est roi. Puisqu'il est écrit  que les arrivistes n'ont ni patrie, ni racine, ni toit je te dis au revoir, les Pyrénées n'ont pas besoin de toi.

UNE COMÉDIE BURLESQUE


A le voir hier, caché derrière son homme en noir, lui jadis si fier ,devenu proie, peureux et hagard, cherchant les réponses dans les yeux de son Maître, chuchotant et manigançant comme le font les traîtres.

A l'écouter essayer de déstabiliser en vain, celui qui a toujours osé l'affronter en face , à l'entendre balbutier devant quelques témoins, une tirade éculée par la mauvaise foi et le manque d'audace...

A le voir si fragile, vil géant aux pieds d'argile, refusant mon regard quand je cherchais le sien, lui qui fut pourtant à mon égard, l’instigateur d'un lynchage quotidien....


Ah que j'étais bien....

Mais sait-il au moins, sous ses faux airs de Don Juan de pacotille et de directeur d'opérette, que cette Force en moi qui m'anime et qui brille, tout sauf obsolète, rien, non rien ne l'arrête. J'ai la témérité du soldat blessé et la rage d'un condamné à tord, touché au cœur, dans mon intégrité, tu le sais je me battrai jusqu'à la mort




SUR LA NATURE HUMAINE



Sur la nature humaine, sur ces valeurs que je pensais universelles, sur ce caractère que je croyais commun à chaque HOMME, je me suis trompé. J'essaye depuis quelques semaines de lui trouver des excuses ou à défaut des raisons, qui en ont fait cet être méprisable et méprisé, vil menteur, hypocrite et revanchard, mauvais perdant et petit joueur à la fois. Je me force, contre nature, à rechercher le bon qui se cache derrière l'infâme, la lueur d'honnêteté sous la strate de malveillance, mais je n'ai rien trouvé.
Alors même en me disant que sans croire en Dieu, il existe une justice au delà des HOMMES qui rendra son jugement et qu'il paiera pour ce qu'il m'a fait, je ne trouve plus la force pour me battre et préfère arrêter. Il a gagné la guerre, criminel contre mon HUMANITÉ


UNE APOLOGIE DU COMBAT


J'avoue je n'aime pas me battre ,( physiquement je parle), c'est un fait et j'ai toujours méprisé ces gueux sans cerveau qui au moindre mot, décochaient un poing ou une tête, comme pour se persuader de détenir encore la vérité, comme pour redorer leur fierté, abaissée et atteinte en plein cœur. J'ai toujours trouvé idiot d'avoir pour seule réponse à la moquerie la violence du corps, et non celle de l'esprit.
Mais si j’abhorre cette forme de combat là, celle des mots, plus perverse, et complexe m'enchante et me réjouis. Et là aujourd'hui, je suis aux anges .

Ce matin le deuxième, ou peut-être troisième round de la joute que je mène depuis 3 mois , a commencé. Une confrontation verbale, nerveuse , psychologique, perfide où tous les coups sont permis.
Le troisième acte donc, où après la découverte, l'observation, les coups, les vrais sont partis. Je connais à présent ses forces, son répertoire mais si la partition est belle le musicien joue faux. Ce matin donc, j'ai lu dans son jeu, comme dans un livre ouvert, esquivé, en maintenant ma garde, les uppercuts et les directs et lui qui espérait une baisse de ma vigilance a fini dans les cordes, épuisé. Je sais qu'il reste encore du temps, qu'il LUI reste encore de la force mais moi je n'ai pas encore frappé.

Le temps viendra, pour moi aussi , de prendre des risques. Mais ce jour là je saurai comment l'atteindre!!!!  

dimanche 19 mai 2013

Costes Oueillères, sommet Sud ( 2518m) avec Pat

Petite sortie à la demi journée avec Pat.
Départ à 9h des granges de Camoudiet pour 200m de portage. On  chausse à 1650m sur une neige déjà lourde. La trace est faite ce qui facilite notre progression. Finalement sommet à 11H10 sans trop de difficulté.

Petite pause mais on ne s'attarde pas car il fait froid ( 2° aux granges et humide) avec un petit vent. Descente dans la foulée sur une neige très lourde. Moi je me viande quelques fois, Pat lui s'en sort très bien, déclenchant même une avalanche de lourde dans un petit couloir raide. Déchaussage vers 11H45 pour manger un bout et arriver à 12H15 à la voiture.

Une sortie de fin de saison, on ne va pas épiloguer y'a eu plus beau cette année niveau météo et de la meilleure neige. Mais bon on est le 19 mai et puis ça permet de sortir. Une bonne petite balade donc
























lundi 13 mai 2013

Taillon avec Jean-Michel

Petite classique hier avec Jean-Michel à Gavarnie. Encore beaucoup de neige et de l'excellente neige de printemps à la descente le tout sous un franc soleil. Pyrénées what else?