Pibeste n°517
Les sorties improvisées sont toujours les plus belles...
1 mois sans faire de sport et des semaines sans avoir foulé la cime de mon jardin. Et pourtant rien n etait prévu ni prémédité. Une journée de travail comme une autre à Adé et mon collègue qui me lance: " ça fait un moment que tu ne l'as pas fait".
Effectivement il a raison et en général en début de saison je finis toujours la semaine en haut. Alors sur un coup de tête à 16h j y file, en bleu de travail.
Après une montée au soleil je rentre dans le brouillard vers 1150m et je retrouve cette ambiance brumeuse que j apprecie tant. Dans la forêt le plafond est bas, et l humidité omniprésente enveloppe les arbres. Je rejoins le sommet en levant le pas et après 5mns de pause, commence la descente.
À Lacoste je cherche les mouflons mais la faible visibilité m empêche de les voir. Ils y sont pourtant je le sais, cachés derrière les fougères. Peut-être m ont ils entendu, ou senti? Ont-ils reconnu mon odeur , familière ? Je n en sais rien mais je plais à l imaginer.
Vers 1100m je reconnais alors une silhouette que j ai vu cent fois... celle d un homme qui monte, tête baissée. Il me regarde et m envoie un:
" je savais que je te croiserai là !"
Il s agit de Jerome Rio , un coureur de 56 ans croisé des dizaines de fois. Il s arrête et décide de faire la descente avec moi. Une discussion s installe autour de sport, de la course en montagne et de la dépendance que ça engendre.
A son âge il fait encore du sport tous les jours en plus de son boulot, dont 2 Pibeste par semaine. Il y a quelques années encore il faisait 12.000m de dénivelés par semaine en plus du taf. Une drogue dure dont je connais l effet êt les conséquences .
Au final un retour tranquille après une superbe balade dans une ambiance automnale.