La vie en couple ça a du bon, savoir en sortir parfois, aussi....Alors quand ma mie, pour des raisons qui ne tiennent qu'à elle, annule nos retrouvailles hebdomadaires, je saute sur l'occasion pour recontacter Lionel qui m'avait, quelques jours avant, proposé cette sortie en Ossau. Dimanche est annoncé sous le soleil, l'idéal pour aller faire une grande course en cette belle journée d'automne, saison durant laquelle j'adore arpenter la montagne, aux couleurs changeantes et à tranquilité retrouvée. Point de tranquilité là hormis dans la voie, l'Ossau, été comme hiver, c'est les Champs Elysées, le Queen en moins...
Départ donc à la frontale vers 6H20 direction Pombie. Et oui avec Lionel on aime les bavantes, alors les bivouacs qui racourcicent les courses c'est pas pour nous. Départ donc de nuit pour aller chercher ce refuge. Plus haut deux frontales nous ouvrent timidement la "voie" mais pas de souci, on connait le chemin, c'est pas la première fois qu'on vient!! Une heure après on est au refuge. Petite pause avant d'aller chercher le col de Peyreget . Derrière l'Espagne commence à s'illuminer comme les sommets frontaliers. 30mn plus tard on est au col. Le temps de sortir le topo et bien l'étudier et on continue direction le Nord, comme pour l'enchainement Petit Pic-Grand Pic. Mais on bout de 10mn on part à gauche pour aller chercher une vire qui mène sous un gendrame surmonté d'un cairn. On continue de suivre les cairns. Le "sentier " cairné descend ensuite en empruntant des vires assez délicates et exposées, pas question de glisser. Et puis à partir de là trou noir. On ne relit pas assez le guide et en voulant trop suivre les cairns on passe sans même sans appercevoir les deux brèches et la fameuse
ROUE DE VELO!!! Moi qui tenait absolument à la voir!!! Finalement on se retrouve dans un chaos d'éboulis à remonter. Pas du tout comme l'indique le topo. On remonte alors une cheminée délicate (III+) sans corde c'est mieux , avant de rejoindre à flanc une brèche vers 2500M en revenant dans la direction d'où l'on vient. En fait on était dans le cirque de l'Embaradère et l'on apprendra après que c'est aussi un moyen de rejoindre la brèche de Peyreget. Cheminement à flanc donc vers le Sud puis après la brèche sur des terrasses. Là en observant bien on trouve ENFIN LA ROUE DE VELO en contrebas. On lève la tête, la grotte de départ est là. Il est 9H15 la partie peut commencer!!!!!
Première longueur en IV- sur le début puis en III avant un relai sur sangle. Lionel s'y colle. Puis une traversée sur la droite avec là aussi relai sur sangle. la troisième longueur est la plus spectaculaire . Il faut se faufiler dans une fissure en IV+ mais apprement le sac ne passe pas. On l'accroche donc au baudar avec des dégaines, mais un sac de 8kgs sur le dos, au bout de deux dégaines et dans du IV+ on dirait qu'il en pèse 20!!! Lionel sort d'abord avant que je ne le rejoingne. Effectivement c'est beau et athlétique.. de la belle montagne. A partir de là on n'a pas forcément suivi le topo. On remonte plutot sur la droite, à flanc, toujours dans du III sup, IV-, avant au bout de deux longueurs , d'arriver à la brèche sous la Main du Peyreget.
Là une surprise nous attend, et nous aussi on va attendre. Trois cordées arrivent coup sur coup. Un grand-père de 73ans, alpiniste renommé dont je taierai ici le nom, qui amène sa fille, son gendre et ses deux petites filles de ... 11ans(!!!!) faire les Flammes de Pierre. Malheureusmenent les gamines sont moins à l'aise que leur grand-père et c'est Lionel, qui commence à voir rouge, qui ira en débloquer une dans la fissure. Une heure donc à attendre à la brèche avant de réattaquer vers 11H45. Belle longueur ensuite avec cette fissure qu'il faut sortir par la gauche et ce pas en IV plus fin .On bataillera ensuite pour les doubler sur une portion facile que l'on fait corde tendue. Puis encore une cheminée en IV avant d'attaquer du rocher plus compact. Ca devient plus raide, sans doute en IV+ avec deux pitons. On se retrouve ensuite au pied d'une cheminée que je remonte avant de relayer au niveau d'un bombement. Là aussi c'est athlétique et un peu herbeux mais ça avance vite. La frustration sans doute d'une heure d'attente, on mettra moins d'une heure pour faire de la brèche du Peyreget au sommet du Petit Ossau...
Du bombement on file ensuite sur la droite par un pas plus raide avant de remonter vers le fil de l'arête. A partir de là les difficultés s'estompent et on rejoint sans difficulté le sommet du Petit Ossau, il est à peine 12H45. 3H30 de course pour l'arête intégrale, dont une heure à attendre, on n'a pas trainé!!! Petite pause avant de descendre. Au départ je voulais repartir par la VN du Petit Ossau, mais finalement vu qu'on a encore le temps on finira par le Grand Ossau et la fin de sa Face Nord... Deux rappels donc pour arriver à la fourche puis ce cheminement que je connais bien pour l'avoir déjà fait deux fois, sur cette dalle puis cette cheminée. A partir de là on fera tout en corde tendue les difficultés n'exédant pas le III-. 14h on est au sommet de l'Ossau... Il est encore tot on a vraiment gazé!!
Descente dans la foulèe ou presque après avoir rangé le matos et passage par la VN et son cortège de "touristes" malhabiles dans les cheminées. On les évitera en passant à coté. 16h refuge de Pombie, le temps d'une pause de 45mn pour profiter du soleil et de cette course déjà mémorable. Finalement vers 17H30 on retouve la voiture après une course superbe.
Une bavante, longue à la journée et un enchainement de toute beauté. Globalement une course assez homogène qui doit sa cotation en D moins à sa difficulté technique qu'à sa longueur , son exposition sur certains passages, et à la faiblesse de son équipement. En tout cas une superbe balade qui laisse des traces, aux genoux et surtout dans la tête!!!!
MERCI LIONEL
Départ donc à la frontale vers 6H20 direction Pombie. Et oui avec Lionel on aime les bavantes, alors les bivouacs qui racourcicent les courses c'est pas pour nous. Départ donc de nuit pour aller chercher ce refuge. Plus haut deux frontales nous ouvrent timidement la "voie" mais pas de souci, on connait le chemin, c'est pas la première fois qu'on vient!! Une heure après on est au refuge. Petite pause avant d'aller chercher le col de Peyreget . Derrière l'Espagne commence à s'illuminer comme les sommets frontaliers. 30mn plus tard on est au col. Le temps de sortir le topo et bien l'étudier et on continue direction le Nord, comme pour l'enchainement Petit Pic-Grand Pic. Mais on bout de 10mn on part à gauche pour aller chercher une vire qui mène sous un gendrame surmonté d'un cairn. On continue de suivre les cairns. Le "sentier " cairné descend ensuite en empruntant des vires assez délicates et exposées, pas question de glisser. Et puis à partir de là trou noir. On ne relit pas assez le guide et en voulant trop suivre les cairns on passe sans même sans appercevoir les deux brèches et la fameuse
ROUE DE VELO!!! Moi qui tenait absolument à la voir!!! Finalement on se retrouve dans un chaos d'éboulis à remonter. Pas du tout comme l'indique le topo. On remonte alors une cheminée délicate (III+) sans corde c'est mieux , avant de rejoindre à flanc une brèche vers 2500M en revenant dans la direction d'où l'on vient. En fait on était dans le cirque de l'Embaradère et l'on apprendra après que c'est aussi un moyen de rejoindre la brèche de Peyreget. Cheminement à flanc donc vers le Sud puis après la brèche sur des terrasses. Là en observant bien on trouve ENFIN LA ROUE DE VELO en contrebas. On lève la tête, la grotte de départ est là. Il est 9H15 la partie peut commencer!!!!!
Première longueur en IV- sur le début puis en III avant un relai sur sangle. Lionel s'y colle. Puis une traversée sur la droite avec là aussi relai sur sangle. la troisième longueur est la plus spectaculaire . Il faut se faufiler dans une fissure en IV+ mais apprement le sac ne passe pas. On l'accroche donc au baudar avec des dégaines, mais un sac de 8kgs sur le dos, au bout de deux dégaines et dans du IV+ on dirait qu'il en pèse 20!!! Lionel sort d'abord avant que je ne le rejoingne. Effectivement c'est beau et athlétique.. de la belle montagne. A partir de là on n'a pas forcément suivi le topo. On remonte plutot sur la droite, à flanc, toujours dans du III sup, IV-, avant au bout de deux longueurs , d'arriver à la brèche sous la Main du Peyreget.
Là une surprise nous attend, et nous aussi on va attendre. Trois cordées arrivent coup sur coup. Un grand-père de 73ans, alpiniste renommé dont je taierai ici le nom, qui amène sa fille, son gendre et ses deux petites filles de ... 11ans(!!!!) faire les Flammes de Pierre. Malheureusmenent les gamines sont moins à l'aise que leur grand-père et c'est Lionel, qui commence à voir rouge, qui ira en débloquer une dans la fissure. Une heure donc à attendre à la brèche avant de réattaquer vers 11H45. Belle longueur ensuite avec cette fissure qu'il faut sortir par la gauche et ce pas en IV plus fin .On bataillera ensuite pour les doubler sur une portion facile que l'on fait corde tendue. Puis encore une cheminée en IV avant d'attaquer du rocher plus compact. Ca devient plus raide, sans doute en IV+ avec deux pitons. On se retrouve ensuite au pied d'une cheminée que je remonte avant de relayer au niveau d'un bombement. Là aussi c'est athlétique et un peu herbeux mais ça avance vite. La frustration sans doute d'une heure d'attente, on mettra moins d'une heure pour faire de la brèche du Peyreget au sommet du Petit Ossau...
Du bombement on file ensuite sur la droite par un pas plus raide avant de remonter vers le fil de l'arête. A partir de là les difficultés s'estompent et on rejoint sans difficulté le sommet du Petit Ossau, il est à peine 12H45. 3H30 de course pour l'arête intégrale, dont une heure à attendre, on n'a pas trainé!!! Petite pause avant de descendre. Au départ je voulais repartir par la VN du Petit Ossau, mais finalement vu qu'on a encore le temps on finira par le Grand Ossau et la fin de sa Face Nord... Deux rappels donc pour arriver à la fourche puis ce cheminement que je connais bien pour l'avoir déjà fait deux fois, sur cette dalle puis cette cheminée. A partir de là on fera tout en corde tendue les difficultés n'exédant pas le III-. 14h on est au sommet de l'Ossau... Il est encore tot on a vraiment gazé!!
Descente dans la foulèe ou presque après avoir rangé le matos et passage par la VN et son cortège de "touristes" malhabiles dans les cheminées. On les évitera en passant à coté. 16h refuge de Pombie, le temps d'une pause de 45mn pour profiter du soleil et de cette course déjà mémorable. Finalement vers 17H30 on retouve la voiture après une course superbe.
Une bavante, longue à la journée et un enchainement de toute beauté. Globalement une course assez homogène qui doit sa cotation en D moins à sa difficulté technique qu'à sa longueur , son exposition sur certains passages, et à la faiblesse de son équipement. En tout cas une superbe balade qui laisse des traces, aux genoux et surtout dans la tête!!!!
MERCI LIONEL
superbe course laurent, juste pr apporter mon grain de sel, malgré ce crachin aujourd'hui nous sommes encore en été :)
RépondreSupprimerMerde c'est vrai Nico bien vu bon allez dans un an personne ne regardera la date!!!!
RépondreSupprimerA bientot!!
"Trou noir" = c'est pas faute d'avoir donné des indications !!! Bravo pour le temps ! Vous avez filé !!!
RépondreSupprimerOui mais en fait on était tellement attentifs à suivre les cairns qu'on en a oublié de lire le topo et penser à ce que tu avais donné comme indications. Pourtant on a vu la pente herbeuse mais bon... Comme tu dis on filait tellement qu'on ne s'est pas rendus compte qu'on était allé trop loin et qu'on avait passé la roue de vélo. Pour les temps on a juste respecté le temps du topo, qui donne 3h. Là 3H30 en perdant une heure c'est correct, tout n'est pas dur, après la fissure qui fait suite à la brèche du Peyreget tu peux filer jusqu'à la cheminée d'après. Et même le reste n'est pas si compliqué non plus...
RépondreSupprimer