Comment être original quand on ne fait que des superbes courses? Comment trouver une accroche, une intro différente , quand on enchaine les randos à 3000m de D+, à 45kms, les plus beaux canyons espagnols et français, et les classiques en ski et en grimpe.
Pourtant celle là, elle a un gout différent encore de toutes les autres, un parfum d'aventure et de mystère dans un cadre à tomber avec ce glacier qui se dévoile peu à peu au cours de la montée. Celle là , elle a l'odeur des classiques à l'ancienne , du temps des Ollivier, Ravier et autres Passey, qui partaient ouvrir une ligne juste après l'avoir repérée sans savoir ce qu'ils allaient y trouver.
Car cette face Sud directe on n'avait quasiment rien dessus. En cherchant sur le net aucun document , aucune photo, rien, pas une évocation, comme si elle n'existait pas. Sur mes topos, et pourtant j'ai de quoi, juste le guide Ollivier qui sur une demi page, et à son habitude de façon très concise, évoquait une ligne évidente en III et IV. Alors autant dire que quand je propose la course à Lionel, beaucoup de doutes subsistent quand à la réussite d'une telle aventure. Pourtant je connais mon partenaire, je sais que cette course sauvage va lui plaire, je sais qu'il va apprécier l'engagement et l'originalité d'un tracé qui coupe une face qu'il a vu des dizaines fois en faisant la Pique Longue, mais sans jamais y prêter attention. Cette fois c'est pas le Vignemale par la VN qu'on fait mais cette face là!!!!
Départ à 8h d'Ossoue pour monter en direction de Bayselance. Pas grand chose à dire, le rythme est bon comme d'hab, même si de mon coté je paye un peu ma soirée et ma semaine de boulot. Vers 10h on cramponne pour rejoindre le glacier. On est à peine le 2 Aout et la glace apparait déjà largement sur quasiment toute la largeur du glacier, c'est juste hallucinant à cette période ... Vers 2600m on commence à repérer la face sans voir la cheminée caractéristique. Le doute devient encore plus présent mais en continuant sur la neige on aperçoit bientôt le filon d'ophite vert, caractéristique qui scinde la face en deux . Ouf on est sauvés....
On se dirige donc vers la base pour s'équiper. 10h30 on attaque , enfin Lionel surtout. On est partis avec deux brins de 30m en 8mm , sans doute un peu courts mais légers. La voie est évidente mais le départ, comme les premières longueurs, sont engagées et difficilement protégeables dans du III+/IV. Lionel s'y colle avec excellence . Au bout de 50m un ressaut qui se contourne par la gauche, puis en restant à gauche , peu à peu la voie qui se couche avec un rocher qui lui se délite. Les dernières longueurs se font rapidement , c'est du II mais qui demande de l'attention. Derrière nous le glacier se dévoile , on est aux anges.
12h15 on sort de la voie sur l'arête. Pas le temps de s'arrêter , le vent est frais et on décide d'enchainer avec l'arête.
Passage à flanc, sur le faitage , puis désescalades avant le rappel , dans un cadre à tomber. On rejoint ensuite le col des Glaciers pour manger un bout. On finira ensuite l'arête quasiment en courant et en corde tendue. On la connait et elle ne présente pas de difficultés. Épaule Chaussenque , on descend sur le glacier. Là on cramponne et on file . Je déteste la neige dure et la glace, encore plus depuis mon accident et je sais que pour moi ça va être la partie la plus délicate de la course. Effectivement, crispé, en manque de confiance, j'évolue lentement malgré l'encordement et les conseils de Lionel. Je ne suis pas fait pour la neige je le sais et encore plus depuis hier. J'ai tout perdu en un an et je dois tout réapprendre après pourtant avoir fait des couloirs et des faces en neige. Malgré tout on avance, et encore plus sur le sec, pour retrouver la voiture à 16h15 après seulement 8h15 de course.
Une superbe sortie dans un cadre à tomber, une voie très peu faite où l'on a juste trouvé deux vieilles sangles qui doivent dater des ouvreurs, une enchainement de toute beauté avec cette arête à la fin... Bref QUE DU BONHEUR.... A REFAIRE!!!
Merci l'ami celle là on s'en souviendra!!!
Pourtant celle là, elle a un gout différent encore de toutes les autres, un parfum d'aventure et de mystère dans un cadre à tomber avec ce glacier qui se dévoile peu à peu au cours de la montée. Celle là , elle a l'odeur des classiques à l'ancienne , du temps des Ollivier, Ravier et autres Passey, qui partaient ouvrir une ligne juste après l'avoir repérée sans savoir ce qu'ils allaient y trouver.
Car cette face Sud directe on n'avait quasiment rien dessus. En cherchant sur le net aucun document , aucune photo, rien, pas une évocation, comme si elle n'existait pas. Sur mes topos, et pourtant j'ai de quoi, juste le guide Ollivier qui sur une demi page, et à son habitude de façon très concise, évoquait une ligne évidente en III et IV. Alors autant dire que quand je propose la course à Lionel, beaucoup de doutes subsistent quand à la réussite d'une telle aventure. Pourtant je connais mon partenaire, je sais que cette course sauvage va lui plaire, je sais qu'il va apprécier l'engagement et l'originalité d'un tracé qui coupe une face qu'il a vu des dizaines fois en faisant la Pique Longue, mais sans jamais y prêter attention. Cette fois c'est pas le Vignemale par la VN qu'on fait mais cette face là!!!!
Départ à 8h d'Ossoue pour monter en direction de Bayselance. Pas grand chose à dire, le rythme est bon comme d'hab, même si de mon coté je paye un peu ma soirée et ma semaine de boulot. Vers 10h on cramponne pour rejoindre le glacier. On est à peine le 2 Aout et la glace apparait déjà largement sur quasiment toute la largeur du glacier, c'est juste hallucinant à cette période ... Vers 2600m on commence à repérer la face sans voir la cheminée caractéristique. Le doute devient encore plus présent mais en continuant sur la neige on aperçoit bientôt le filon d'ophite vert, caractéristique qui scinde la face en deux . Ouf on est sauvés....
On se dirige donc vers la base pour s'équiper. 10h30 on attaque , enfin Lionel surtout. On est partis avec deux brins de 30m en 8mm , sans doute un peu courts mais légers. La voie est évidente mais le départ, comme les premières longueurs, sont engagées et difficilement protégeables dans du III+/IV. Lionel s'y colle avec excellence . Au bout de 50m un ressaut qui se contourne par la gauche, puis en restant à gauche , peu à peu la voie qui se couche avec un rocher qui lui se délite. Les dernières longueurs se font rapidement , c'est du II mais qui demande de l'attention. Derrière nous le glacier se dévoile , on est aux anges.
12h15 on sort de la voie sur l'arête. Pas le temps de s'arrêter , le vent est frais et on décide d'enchainer avec l'arête.
Passage à flanc, sur le faitage , puis désescalades avant le rappel , dans un cadre à tomber. On rejoint ensuite le col des Glaciers pour manger un bout. On finira ensuite l'arête quasiment en courant et en corde tendue. On la connait et elle ne présente pas de difficultés. Épaule Chaussenque , on descend sur le glacier. Là on cramponne et on file . Je déteste la neige dure et la glace, encore plus depuis mon accident et je sais que pour moi ça va être la partie la plus délicate de la course. Effectivement, crispé, en manque de confiance, j'évolue lentement malgré l'encordement et les conseils de Lionel. Je ne suis pas fait pour la neige je le sais et encore plus depuis hier. J'ai tout perdu en un an et je dois tout réapprendre après pourtant avoir fait des couloirs et des faces en neige. Malgré tout on avance, et encore plus sur le sec, pour retrouver la voiture à 16h15 après seulement 8h15 de course.
Une superbe sortie dans un cadre à tomber, une voie très peu faite où l'on a juste trouvé deux vieilles sangles qui doivent dater des ouvreurs, une enchainement de toute beauté avec cette arête à la fin... Bref QUE DU BONHEUR.... A REFAIRE!!!
Merci l'ami celle là on s'en souviendra!!!
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