Quand je me pose pour écrire mon blog sans savoir par où commencer, c'est qu'en général il y a à raconter.
Alors bien sûr, je fais tellement de sorties magnifiques, de canyons, de voies, que l'exceptionnel pourrait paraitre banal et pourtant des sorties comme celle d'hier , dans son ampleur, dans intensité, dans son volume, peu de monde peut se targuer d'en avoir fait...
Cette sortie là en vallée d'Aspe ça fait des années que Marc, qui est originaire d'un petit village aspois, la prépare, peu à peu, par des repérages soigneux, cairnant les liaisons et les chemins disparus, cherchant les sources , imaginant un itinéraire improbable séparant 5 points culminants que rien ne semble relier dans un terrain hostile, sec où seuls les isards semblent à leur aise.
L'année dernière ajoutant à ces 5 sommets, le Grand Billare que l'on ne fera pas, il m'avait proposé cet enchainement qui lui tenait tant à cœur. Mais faute de disponibilité commune on n'avait pas pu le réaliser. Hors justement cette année nos vacances tombent ensemble, donc pas de raison de ne pas le tenter.
La date est posée car la semaine est belle.. d'abord lundi, puis finalement mardi, c'est à dire hier. Moi ça fait une semaine que je prépare tout, dévalisant le Décath de ses barres énergétiques et autres textiles respirants, angoissé que je suis par ce défi que je sais énorme. Le samedi le sac est déjà prêt et après avoir téléphoné au camping du Lauzart le dimanche, je sais que je ne peux plus reculer.
J'arrive donc le lundi vers 16h à Lescun pour me poser. Plantage de tente et repas du soir pris à 17h30 avant d'aller au lit à 18h30, ayant déjà , depuis plusieurs jours, pris le soin de décaler mes heures de coucher pour pouvoir dormir un peu la veille de l'enchainement.
Alors bien sûr, je fais tellement de sorties magnifiques, de canyons, de voies, que l'exceptionnel pourrait paraitre banal et pourtant des sorties comme celle d'hier , dans son ampleur, dans intensité, dans son volume, peu de monde peut se targuer d'en avoir fait...
Cette sortie là en vallée d'Aspe ça fait des années que Marc, qui est originaire d'un petit village aspois, la prépare, peu à peu, par des repérages soigneux, cairnant les liaisons et les chemins disparus, cherchant les sources , imaginant un itinéraire improbable séparant 5 points culminants que rien ne semble relier dans un terrain hostile, sec où seuls les isards semblent à leur aise.
L'année dernière ajoutant à ces 5 sommets, le Grand Billare que l'on ne fera pas, il m'avait proposé cet enchainement qui lui tenait tant à cœur. Mais faute de disponibilité commune on n'avait pas pu le réaliser. Hors justement cette année nos vacances tombent ensemble, donc pas de raison de ne pas le tenter.
La date est posée car la semaine est belle.. d'abord lundi, puis finalement mardi, c'est à dire hier. Moi ça fait une semaine que je prépare tout, dévalisant le Décath de ses barres énergétiques et autres textiles respirants, angoissé que je suis par ce défi que je sais énorme. Le samedi le sac est déjà prêt et après avoir téléphoné au camping du Lauzart le dimanche, je sais que je ne peux plus reculer.
J'arrive donc le lundi vers 16h à Lescun pour me poser. Plantage de tente et repas du soir pris à 17h30 avant d'aller au lit à 18h30, ayant déjà , depuis plusieurs jours, pris le soin de décaler mes heures de coucher pour pouvoir dormir un peu la veille de l'enchainement.
Mardi 23
Il est 2h du matin et je me réveille avec 30mn d'avance sur l'heure prévue. Je déjeune avec un cake préparé la veille et du café déjà chaud lundi soir. Je traine un peu mais Marc, ponctuel , arrive au camping avec 5mn d'avance à 2h55. Il me récupère et on repart au village.
Pour son enchainement il veut faire une boucle et donc partir de Lescun même quitte à rajouter 9kms de route au parcours qui pèseront lourd dans les jambes à la fin .
On commence donc par de la route mais la T° est bonne et à la frontale on ne voit pas les kms à faire.
Pont de Lamary puis cabane d'Ansabère où l'on est obligé de faire un détour pour éviter les chiens du berger. Pas grand chose à dire sur la montée si ce n'est le nombre de crapaud sur le sentier.
Marc connait et même en pleine nuit noire on avance.
Après la forêt on monte dans des éboulis en direction du col de Pétragème. Peu avant le col, un isard d'abord invisible, se dirige vers nous avant de nous croiser. Il ne doit pas avoir l'habitude de voir des randonneurs à 5h du mat!!!
Col puis direction le pic d'Ansabère. Une petite erreur d'itinéraire ne nous empêche pourtant pas d'atteindre le sommet à 6h10. Tout va bien, il fait encore nuit même si on commence à apercevoir les premières lueurs du jour.
Descente sublime ensuite avec le soleil qui commence à sortir au niveau des aiguilles d'Ansabère... Un spectacle à couper le souffle...
Retour ensuite sur nos pas vers 1400m avant de prendre une sente qui file vers les cabanes de Pédain, sente que l'on abandonnera vite pour une autre qui file vers l'Est en direction d'un mamelon orienté Sud que l'on remonte. Marc m'avait promis des pentes raides, c'est le cas... C'est herbeux et bien pentu!! On retrouve vers 1950m la crête qui mène au sommet et l'itinéraire classique venant du lac de Lhurs. La fin de l'ascension se fait sur des lapiaz calcaires.
Sommet du Dec de Lhurs à 8h32
Petite pause avant de repartir. On a déjà 2300m de D+ dans les jambes et c'est pas fini.
Du col à 1973m on coupe à flanc vers le Nord en essayant de perdre un minimum d'altitude , pour retrouver la sente menant au col de Lhurs...
Et cette sente on va s'en souvenir longtemps. Des éboulis croulant IMMONDES , qui épuisent, avec pour progresser , ( et encore plus sans baton) la quasi obligation de se tenir au caillou à droite. C'est casse pattes et on y laisse du jus, surtout Marc qui connait une première faiblesse en haut.
On contournant un névé par la droite et en grimpant sur du rocher facile on atteint la col.
La Table et le Pic des 3 Rois apparaissent et le premier sommet, arrondi, est assez vite atteint vers 10h20.
Petite pause avant filer vars le Pic des 3 Rois. Retour au col entre les 2 sommets puis en suivant les cairns versant Ouest on arrive au sommet à 10h38.
Bonne pause avant de décoller. Même si on a fait 4 sommets sur les 6 initialement prévus on sait que ça n'est pas gagné et que la liaison avec le pic d'Anie promet d'être longue...
Col des Ourtets puis descente vers la source de Marmitou où l'on mange et où on se recharge en eau.
Vers midi on repart, Marc semble aller mieux .
Peu avant le Cayolar D'Anaye, vers 1700m on remonte des pentes herbeuses très raides orientées ESE, avant d'arriver à un replat avec un couloir d'éboulis et le passage permettant de retrouver le plateau et la VN. Marc a soigneusement marqué le départ de la sente dans les éboulis permettant l'accès au couloir et après avoir hésité on la retrouve avant d'attaquer le dernier couloir.
Marc est clairement de nouveau dans le dur et plus on avance plus je me dis qu'on s'arrêtera à 5 sommets, ce qui représente déjà une belle balade.
On rejoint le plateau avant de filer à droite vers une croix. On retrouve la voie normale puis le sommet de l'Anie vers 14h45.
Marc semble épuisé mais motivé pour tenter le Billare, le plus technique des sommets au programme.
Retour au plateau puis aux éboulis. Sur les pentes d'herbe au dessus du Cayolar Marc a un énorme coup de pompe. Lui qui est un ancien sportif de haut niveau, lui qui a participé à de nombreux trails cette année, m'avouera ne jamais avoir eu un tel coup de pompe tous sports confondus.
On décide donc sagement de rentrer. Pour lui qui voulait faire ces 6 sommets la déception est à la hauteur du défi, énorme...Je lis dans son regard la tristesse d'abandonner, la colère d'être dans un jour sans, lui qui a pourtant réalisé des enchainements plus importants. Moi je ne suis pas déçu, j'ai quand même fait 5 beaux sommets inédits pour moi et passé une excellente journée.
On repart vers le plat de Sanchèse et 100m au dessus je le laisse pour filer en courant chercher la voiture à Lescun.
18h15 j'ai fini ma boucle et le retrouver vers 18h25...
Au final 40kms sans doute, 3820m de D+ et -, 5 sommets inédits ( j'avais juste fait l'Anie mais pas par là) et une journée de rêve qui restera dans les anales.
Alors merci mec de m'avoir fait partager ça dans ta vallée d'Aspe...
A bientot
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