Je l'avais imaginé depuis longtemps ce jour funeste, celui de l'enterrement aussi non pas que je le souhaitais , loin de là, mais parce que je sentais peut-être au fond de moi que rien ne pourrait entraver le destin et la fatalité. Je m'étais vu froid et distant , égaré et absent, je ne suis plus qu'un enfant qui divague en pleurant.
Retour sur la pire journée de ma vie donc
Hier à 7H15 comme tous les matins je pars au boulot, pas très motivé car ma relation avec mon chef s'est dégradé avec l'état de santé de ma mère atteignant son apogée peu avant qu'elle soit transférée à l'hopital, quand je me fis traiter de con, par deux fois droit dans les yeux, pour un ordre mal entendu. Hier donc je pars au boulot quand à mi-chemin je reçois un coup de fil de mon père
"son état s'est dégradé dans la nuit il ne lui reste que quelques heures à vivre"
Je prends donc l'initiative d'aller au boulot prévenir mon patron. Et là ça se gâte. N'ayant pas pour projet de rester à vie manœuvre, échaudé et échauffé par ce que je vis tant dans mon boulot que à coté, je lui balance que je ne sais pas quand je vais rentrer, ce qui est vrai. Il me rattrape par le collet et un échange musclé commence. Finalement je file à mon appart, me change et pars sur Montauban il est 8h.
2H15 plus tard entre travaux et circulation j'arrive à l’hôpital, chambre 248 et là je découvre une vision d'horreur. Ma mère est un zombie, les yeux en l'air, inconsciente, la bouche grande ouverte vers le ciel, cherchant l'oxygène en poussant de grands râles, comme un dernier appel au secours. Je lui dis bonjour puis quelques mots et craque à mon tour. C'est vraiment trop dur. Je sors avec ma soeur ainée, mon père restant dans la chambre. 30 secondes après mon père nous appelle la respiration s'est arrêtée. Il est 10H30
On le savait mais on encaisse, serrés les uns aux autres avant de faire constater le décès par l'interne de garde. J'appelle ensuite mon autre sœur, sur la route entre le Var et Montauban pour lui annoncer la nouvelle. Elle craque aussi. Je préviens enfin le reste de la famille, mes tantes pour leur annoncer la funeste nouvelle, que tout le monde attendait un jour où l'autre. On restera plus de 3h ensuite dans cette chambre à la veiller en attendant Christelle, au son des battements du micro de l'alarme rappelant un coeur qui lui s'est pourtant bien arrêté. Je me souviendrai longtemps de Co regardant les yeux entrouverts de ma mère en prétendant qu'elle est encore vivante. Mais non tout était fini.
Moi j'ai tenu encore un peu sans craquer, devant mes soeurs et la famille mais finalement je n'ai pas pu résister. Vers 14H30 tout le monde était réuni à l’hôpital, même Guillaume qui voulait voir une dernière fois sa grand-mère. On est resté encore deux heure en attendant qu'ils prennent le corps, à la veiller, à lui faire un dernier adieu aussi, chacun de façon différente. Moi je me suis isolé un court instant et je lui ai dit une dernière fois MAMAN.
Le corps fut ensuite préparé et descendu à la chambre mortuaire et nous sommes rentrés à la maison. J'ai passé ensuite la soirée avec Chris à préparer l'hommage qu'on lui rendra, 62ans de vie en 55 photos, j'aurais voulu qu'il y en ai 100.
La peine ne s’atténuera pas le souvenir non plus, et tout à présent dans ma vie va changer.
Adieu maman
Je me permets de t'adresser toutes mes sincères condoléances, et te souhaite beaucoup de courage ainsi qu'à toute ta famille pour traverser cette cruelle et injuste épreuve. La montagne est un lieu idéal pour "retrouver", dans les moments qu'on sait se choisir, tous nos chers disparus...
RépondreSupprimerA très bientôt
Robert
Merci Robert et à bientot
RépondreSupprimerLaurent
Salut,
RépondreSupprimerJe viens de voir cette triste nouvelle et je viens t'adresser mes condoléances. En gravissant nous chères Pyrénées, tu toucheras d'un peu plus près ta maman. Je te souhaite du courage pour traverser cette rude épreuve.
@+
Florent.
Merci Flo
RépondreSupprimer@+
Je te souhaite bcp de courage pour traverser cette épreuve. Que les lumières des Pyrénées te soient douces cet automne, puissent-elles apaiser ta peine d'avoir perdu un être cher.
RépondreSupprimer(et merci encore de partager avec nous ton émerveillement)
Bien à toi.
Merci à toi
RépondreSupprimerLaurent
Je découvre ton récit en visitant ton blog qui me permet "d'aller dans les Pyrénées" alors que suis pris par le boulot et la distance maintenant. Toutes mes condoléances Laurent.
RépondreSupprimerCourage à toi.
Dimitri
Merci Dimitri. Je sais que ton boulot et tes nouvelles responsabilités te prennent beaucoup de temps mais à l'occasion, quand tu resdescendras, n'hésite pas à appeler (si tu as un nouveau portable bien sûr :) )
RépondreSupprimerA bientot
Laurent