Il est 20h30 et j attends en gare de Grenoble un bus de nuit qui doit me ramener à Tarbes demain matin. Mes jambes encore vivaces ne laissent transparaître l aventure qu elles ont vécue qu à travers le contraste entre bronzage et peau protégée et les rares stigmates ne reflètent en rien l intensité des 5 dernières journées. Et pourtant que ce fût beau et fort....
Pourquoi le GR54? Et pourquoi pas? Pourquoi en moins de 5j? Parce que je peux....
Rien n était prévu, prémédité et le périple n en est que plus beau....
2j jour chez ma belle-mère dans le sud-est et encore une semaine de vacances à tuer... les Alpes pas loin, un parcours en boucle , dont les caractéristiques semblent coller au GR 20 déjà fait en 5j. 180kms, 12.000m de dénivelés et si j essayais? Et pourtant jusqu'au bout j ai voulu renoncer. Malgré mon expérience les doutes s'accumulaient mais finalement Gaëlle a gagné, le projet était lancé.
Dimanche blablabus depuis Avignon et premier contretemps je ne suis pas inscrit. Le chauffeur me laisse finalement monter et me voilà à Grenoble. J essaye de ne pas prendre ça comme un mauvais présage mais mes doutes déjà importants, s exacerbent encore plus . Pourtant à 14h un second car me dépose à Bourg d Oisans mon point de départ. De quoi sera fait la suite? Je n en sais encore rien. Dans mes prévisions les plus optimistes je finis vendredi matin, dans le pire des cas j abandonne, ce qui pourtant sur un trip ne m est jamais arrivé. Mais là je suis seul, en terrain inconnu. Alors que me réservent les 5 prochaines journées ? En m 'élançant je ne le sais pas mais je découvrirai qu il existe un mieux au meilleur , un au-delà sublime, un plus intense à la souffrance... Et cette solitude qui me faisait peur , sera ma force dans la flexibilité des étapes , la rudesse de l effort et la prise de décision unilatérale et donc personnelle .
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