Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

jeudi 24 juin 2010

Pic du Midi d'Arrens le 23 Juin






J'en ai rêvé (et depuis longtemps ) et on l'a ENFIN fait
Rando hier au pic du Midi d'Arrens avec Jordi.
Pour ceux qui ne sont jamais allé à Argelès, l'Arrens c'est d'abord une gueule qui se remarque, des pentes vertingineuses, des falaises, une position devant le Bala qui se démarque, un belvédère d'exception, bref un sommet remarquable, classé à juste titre par Verron comme l'un des 100 plus beaux. Ce sommet c'est aussi le dernier pour moi que j'ai dans mon visuel et qu'il me manquait. Et même si avec ses 2267m il peut faire rire, son ascension, bien que sans grosses difficultés techniques, se mérite.
Après m'être levé à 4h pour aller bosser rdv avec Jordi à 11h15 pour un départ à 12h15 du pont d'Ourey. Les pentes sont fortes dès le début et au bout de 15mn on suit un chemin qui ne donne rien. Conclusion on se perd ne retrouvant le sentier que 20mn plus tard au prix d'une chevauchée hors sentier qui laissera des traces. 13h arrivée à la cabane de Mauvezi, on enchaine ensuite en suivant bien le topo. Des botanistes ont compté pas moins de 20 sentiers à bêtes autant dire que le coin est très pommatoire (et j'avais testé une fois déjà) .Mais là on repère les différents pics et crêtes et on réusssi à ne pas se perdre

Vers 1700m sur une crête on file en direction du Monné. Là sous une grottes on traverse pour attaquer la pente finale très raide mais sans difficulté. Enfin vers 2200m on arrive à la crête. Verron dit crête facile, ok à la montée et encore quand on n'a pas le vertige . Sommet à 15h15 le temps d'un pause photos..
La vue est malheureusement gachée par des nuages mais n'enlève rien au plaisir d'y être arrivé.
Descente dans la foulé eet là les choses se gatent un peu. ne trouvant pas la cheminée on réemprunte la crête
Et ce qui était facile à la montée est beaucoup plus délicat à la descente. moi avec mon allonge je parviens à atteindre le col non sans difficulté mais Jordi lui reste bloqué . Il m'avouera avoir vécu le pire moment de montagne de sa vie, devant le glacier du Maniportet, deux randos avec moi
Finalement on passe et la descente se fait ensuite assez rapidement jusqu'à la cabane où l'on retrouve un groupe de botanistes amateurs croisés à la montée.

dimanche 20 juin 2010

Haboura par Crastes



Pour ma première véritable sortie trail de l'année, après une seulement au Pibeste avec Laurent mais il y a 2 mois déjà, j'ai choisi le Caoutérou ou Haboura au dessus de Asté en passant donc par la fontaine de Crastes. Parti vers 13h je passe le "cailloux" point officiel de départ du chrono à 13h08. Après un départ rapide je ralentis juste au moment d'arriver sur la piste peu avant le "mur" à cause d'un troupeau de vaches peu engageantes. Le mur est passé sans trop de difficulté toujours à un bon rythme, puis direction le col du Lhéris. Je coupe peu avant le col pour rejoindre le sentier menant au sommet puis je me dirige en direction de l'antenne sommitale. Là un gros nuage arrive et je me perds un peu avant de l'atteindre tant bien que mal, avec une très mauvaise visibilté , mais en 56' quand même soit 2 minutes de moins que l'ancien chrono. Le temps est frais et je ne m'attarde pas au sommet. Je repars donc mais au bout d'un quart d'heure je ne reconnais toujours pas le coin et vois des vautours, chose bizarre car les vautours ne sont pas coté Lhéris mais coté Campan. Je vois donc mon erreur et remonte au sommet pour récupérer le bon sentier cette fois. Sur la descente sur un sol toujours glissant je me méfie et la joue prudent. Malgré ça 3 gamelles, dont une de compétition, viendront ponctuer la descente par le Teillet. Juste le temps de me perdre encore une fois vers 950m, faute cette fois à un arbre sur le sentier qui m'a obligé à la quitter et que je n'ai su retrouver, et enfin la voiture à 15h08 soit 2h après le départ.
Une première mémorable donc!!!

lundi 7 juin 2010

une analyse de la violence


Je viens de m'énerver moi qui reste pourtant toujours de marbre. Un flash dans la tête, l'accumulation d'une pression constante, d'un manque de sommeil, d'un harcelement moral quotidien. Les nuits sont courtes, moi qui ai toujours dormi 8h, les repas plus espacés, la récupération plus lente. Une semaine, puis 2 et enfin 3 à se demander combien de temps on va tenir encore et une remarque anodine sur le travail qui vous fait exploser pour vous prouver que vous avez atteint votre limite. J'ai perdu 2kg moi qui depuis l'age de 18ans avais su garder un poids constant. Même la montagne me fait à présent peur, rien que le Pibeste m'effraie moi qui l'ai dompté si souvent. Tout me fait peur et surtout moi , dans cette réaction violente où je ne me reconnais plus. Alors continuer encore pour leur donner tord au risque de s'enfoncer un peu plus ou arrêter pour se préserver en déposant les armes et en perdant definitivement le combat engagé. Il y a en jeu ici bien plus qu'un travail, la santé d'un homme et la pérénité d'un couple, bref mon avenir. Jai eu le courage il y a 6 ans de tout arrêter, la force de recommencer en repartant à 0 sans avoir rien à demander à personne. Mais si je l'ai encore cette fois-ci n'est-ce pas déjà trop tard...