Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

lundi 26 juillet 2010

Soum de Male






Le Soum de quoi!!!!! Mais c'est où ça? Alors je vais t'expliquer, c'est dans un vallon quasi désert, que seuls les Pyrénéistes connaissent et ce sommet c'est bien simple il est tellement peu fréquenté qu'à chaque fois que tu le fais tu fais une ouverture de Voie!!!
Voilà donc hier l'ascension du Soum de Male, un sommet pour se la pêter en somme (ou en Soum quoi...)avec comme guide Myoppy
Xavier le webmaster de l'excellent site RANDOZONE est là aussi ainsi que Fabrice et Valérie un couple montalbanais, Dimitri venant compléter le groupe
départ donc 6h45 des grangers de Boué pour rejoindre les lacs de CESTREDE. Dès le départ, Myoppy, 58 ans au compteur, imprime un rythme de fou. Je regarde l'alti c'est du 12m/min soient plus de 700m de D+ à l'heure. Moi je sais qu'il y en a qui ne vont pas tenir lonngtemps. 1h10 et on est au lacs de Cestrède après un passage à flanc au dessus d'une cascade. Puis il y a le gave à traverser. je pars devant les autres traversant avant./ il s'en suit 10mn à courir pour essayer de les retrouver , ça fatigue. Au loin le Soum de Male apparait. Un premier ressaut à passer et le col au loin , bien raide avant une crête qui semble facile. le ressaut se contourne plus ou moins sur la droite en essayant de passer ente les Rhodos, là où la pente est la moins forte. On atteint ensuite des éboulis et le col nous domine. On attaque les pentres raides, voire très raides sur ces éboulis puis l'herbe. On arrive à un petit lac et on prend ensuite à dtoite en direction de la crête. une fois atteinte celle -ci même si l'itinéraire ne se fait pas pleine crête, mais sur le versant de droite, passe pourtan ttrès bien et le sommet s'atteint facilement en 3h45. ouf.

Pour la descnte on essaye d'improviser une boucle par la cabane de l'Oule, mais après avoir un peu continué sur la crête on se retrouve au dessus d'une barre. On rebrousse donc chemin pour décider de rentrer par le même chemin.

A 14h15 arrivée à la voiture après une très belle journée même si le temps ne fut forcement de la partie, surtout au sommet où les nuages et le froid nous ont poussés à rentrer plus vite

lundi 19 juillet 2010

Face Nord de l'Ossau par la Fourche






De retour de "balade" hier je vais essayer de raconter ma journée en utilisant une série d'euphémismes, la vérité vécue hier dépassant pour beaucoup les mots que je vais employer.
Hier donc j'ai fait avec Jean-Michel, la Face Nord de l'Ossau par la Fourche. Et ça faisait longtemps qu'on voulait se la faire .
Départ donc à 7h du parking d'Anéou pour tune première brèche , la brèche de Moudeils, par un sentier passant à flanc depuis le col de Suzon. Le sentier passe ensuite versant Nord , ombragé et toujours à flanc sur des éboulis croulant. Il conduit normalement à une brèche , la brèche des Autrichiens .
Voyant un névé et plus loin une pente en herbe, je décide de prendre , pas bête la pente herbeuse. Jean-Michel me suit. Pas de chance il fallait prendre le névé. Devant nous une escalade en IIsup, derrière 100 bons mètres de gaz .
On continue sans corde pour sortir et arriver finalment à la dite brèche à 2200m d'altitude. Allez plus que 650m d'escalade maintenant.
Devant nous au loin le gendarme à contourner et le premier pas sur une dalle. On s'équipe il est temps à presque 10h d'y aller. Jean-Michel comme à son habitude attaque en tête et en libre sur la dalle en IIIinf .

L'escalade est facile, ça grimpe bien les pieds puis les mains tout en placement, un régal pour commencer. Il s'en suit quelques longueurs anneaux à la main avant d'arriver sous le gendarme que l'on contourne par la gauche non sans avoir passé (mais là je crois que je me suis bien planté!!!), une dalle bien lisse. On continue ensuite de monter pour arriver à la transition, la vire le 'Embaradère. Jean-Michel m'explique "tu peux continuer tout droit, c'est du I, II et tu sors direct ou passrr la vire". Nous on choisit cette option. La vire c'est rien, juste une traversée herbeuse avec 400m cde vide absolu . En clair ça serait facile si ça n'était pas gazeux. On préfère quand même s'assurer à des béquets pour passer
. Après la vire , le couloir de la Fouche . C'est un couloir un peu raide, surplombé de falaises abruptes, avec contre la paroi des éboulis et vers le vide du rocher. Et le rocher est meilleur!!!!
On remonte le couloir donc qui finit par un névé et vant la sortie on attaque à droite sur la paroi. Escalade qui a tout d'une grande, avec pas mal de vide et quelques clous pour s'assurer.. Avec Jean-Michel, on s'arrête un peu pour contempler: à gauche les parois d'escalade, à droite le vide, devant les pas d'escalade. On est seuls, loin de tout, des corbeaux et quelques vautours guêtent nos faux-pas, mais il n'y en aura pas .
Le silence est là, seulement intérompu par les : "10m" puis "5m" et "2m" que je crie à mon premier de cordée comme un interminable refrain, celui d'une balade au paradis .


Finlament on sort pour arriver devant les dernières diffiucultés. L'heure à déjà bien tournée, il est 13h passés et on croise une cordée venant du Petit Pic qui nous domine alors. Le contraste est saisisant entre eux et nous. Venant de la falaise ils grimpent sécurit posant au moins 6 points d'assurance entre chaque relai . On en profite pour manger un peu et puis on les suit, tout droit bien sur évitant les dalles blanches. Jean-Michel grimpe en libre et fait cette longueur en III sup sans assurance jusqu'au relai . Le couple nous dira ainsi "vous ne grimpez pas avec beaucoup de matériel vous !!!". Enfin sortis on avance anneaux à la main puis une dernière longueur en III que je fais en tête, un plaisir , pour sortir sous la pointe d'Espagne que l'on gagne en 10mn. Et là comme si la journée n'était pas assez excptionnelle comme ça on est seuls au sommet. En effet pour la course Mondo vélo la route su Somport est fermée et donc les gens ne sont pas sortis. Seuls au sommet de l'Ossau, avec un ciel sans nuage, le paradis . un rêve après une escalade de rêve. Mais il est tard déjà 14h30. Le temps de descendre par la voie normale sous un cagnard pour arriver à 18h à la voiture. La fin est rude, longue et éprouvante en plein soleil, mais que la journée fut belle et intense.

Un pur plaisir, égoïste mais partagé, la sensation de se retrouver. Je me suis rarement dit autant de fois dans une course "mais quel plaisir". Hier dans cette course, par l'ambiance gazeuse, l'escalade, facile, tout en placement, le paysage sur les lacs d'Ayous puis au sommet, la compagnie de mon équipier, je n'ai pas cessé de ma le dire
Alors remercier, oui indéniablement mais c'est si peu. Juste à la prochaine Jean-Michel

mercredi 14 juillet 2010

Pic de Ger








Un petit Pic qui ne paye pas de mine, pas difficile et accessible à tous mais qui pourtant offre un magnifique panorama. Voilà comment on pourrait décrire le PIC DU GER qui malgré 1300m de dénivelée et une montée au col sur des éboulis croulants et un peu galères pour le novice , présente une montée facile.
Départ donc à 6h15 de Gourette. Là on remonte le vallon tout droit en ayant repéré à gauche le mamaelon et à droite le pic entre lesquels se trouve le col à rejoindre. Montée facile sur des pelouses herbeuses et suivant la télécabine Beziou. Vers 1800m on appercoit le sentier que l'on suit avant vers 2100m de rattrapper les pistes pour les 4*4 de la station. Peu après le sentier part à gauche au dessus de 2 laquets, les lacs du Plaa Ségouné avant, par une remontée sur des éboulis croulants, d'atteindre le Col du Plaa Ségouné. le sentier passe ensuite versant Ouest en descendant légèrement puis remonte un peu plus fort. Vers 2500m il onge la crête avant de finir par une pente plus forte jusqu'au sommet, atteint en un peu moins de 3h. la vues est sublime, mais le vent nous pousse à ne pas trop nous attarder. Descnte donc à 9h40 pour arriver à la voiture à 11h.

dimanche 11 juillet 2010

Montardo d'Aran







Comme une surprise un peu trop attendue, un paradis un peu trop survendu; comme si l'on s'appercevait que la plus belle femme du monde avait du poil aux pattes. Alors oui les Encantats c'est sans doute le plus beau coin des Pyrénées, oui le Parc aux 1000 lacs enchante, avec ses Ibons aux couleurs de carte postale, oui les isards quasi domestiqués vont font craquer et perdre à l'occasion un bonne demie heure en photographies.
Mais bon sachez que vous n'êtes pas le seul à le savoir et que ce sommet que vous aller faire, des centaines de gens l'auront fait cet été aussi. Sachez qu'il sera dur d'éviter les cris et de profiter du calme alors...
Un conseil donc partez tot!!!!
Départ donc à 6h20 du Pont du Ressec, et montée rapide en un peu plus d'une heure au refuge de la Restanca. En 2h30 le temps des pauses, le col est ensuite atteint. là un conseil ne pas faire comme on a fait continuer tout droit en suivan tun isard, fort photogénique il est vrai, mais prendre à gauche une sente qui s'élève . Elle amène à un col vers 2700m et finit au sommet en 4h, sommet dont la vue est juste sublime:
Aneto bien sûr, Besiberri, Maubermé et Valier, tous les Pics des Encantats et bien d'autres. A mettre à coup sûr dans les 100 de Verron.
Sommet donc à 10h30, on est les 1ers avec un groupe de 3 femmes croisés au col, et décollage à 11h jusqu'au refuge. Là le temps change brusquement et il se met à pleuvoir.
13h45 voiture

mercredi 7 juillet 2010

Lascours ou presque









J'aime à penser que tout ce qui relève des sciences occultes ou plus généralement qui se détache du pragmatisme n'est que farfelu, d'autant plus dans un domaine comme la montagne, où l'expérience et l'expérimentation (qui peut parfois couter cher) nous rappelle qu'un fait n'est que la conséquence d'un ensemble d'actes.
J'ose croire qu'il n'est point de fatalité, ou de destin, de même qu'il n'est pas d'accident sans responsable, qu'il n'existe pas de force au delà des choses.
Mais là!!!!
5ème tentaive et 5ème échec!!!! S'il n'existe une malédiction Léviste alors...
Parti après le boulot j'attaque la montée vers 12h10 sur un bon rythme. Dès le départ je me plante et file trop haut. Conclusion pour récupérer la cabane je suis obligé de descendre. Déjà ça sent pas bon. Arrivé à la cabane cotée 1923m je vois un névé sous l'Arrouy, le Léviste étant masqué. Etant donné que ce dernier à la réputation d'être le plus technique et d'avoir un névé tardif, je décide de partir sur le Lascours qui semble dégagé. Vers 2150m je croise un couple qui m'indique qu'il reste des névés sur la VN et me conseille un col coté 2346m pour finir par la crête. J'écoute les conseils et file sur la crête. Le col est atteint sur des pentes fortes et j'attaque la crête. Aérienne et avec un mauvais rocher je sais que seul, en trail et sans portable je n'ai pas droit à l'erreur. Arrivé à 2410m brèche et là surprise ça ne passe plus. C'est expo de partout et devant la crête se relève sèchement. Je suis DEGOUTE. 5mn de pause pour pleurer sur mon sort et je redescends, prudemment au col. Du col je lache les gaz pour finir en courant . Je recroise le couple, accopagnateur montagne à Pierrefite qui avait pour projet de faire le Lacours avec leur groupe par la voie qu'ils m'ont indiqué. Mais devant les photos...
Après 20mn de tchatche sur les différents sommets faits récemment je les laisse et retourne à la voiture. Il est 15h10.

Tout ça donc pour dire que j'ai encore échoué mais bon au moins je sais que le Pic du Lascours est plus enneigé que le Léviste (lui d'ailleurs dégagé, dégouté!!!) et que la crête ne passe pas. Sinon à part ça du col on a quand même une super vue sur le lac de BASSIAS et tout le versant Nord...Tout n'est pas perdu
Mais comme dirait l'autre "I'll be back" et de rajouter "soon, très soon" et là.....

dimanche 4 juillet 2010

Pic de Bassias avec Naulhek






La météo annonce des orages en France on part donc en Espagne ave Naulekh du coté de Panticosa. Indécis au départ on décide finalement de partir vers le Pic de Bassias.
La montée est très rapide avec un rythme autour de 650m/h pour arriver à un grand lac, tout en suivant le tracé du GR11. Celui nous fait contourner le lac par la gauche et monter à un premier petit col puis un second. la Punta Alta nous domine alors et un peu plus loin de Bassias. Mais apparait surtout l'imposante face Sud du Vignemale qui en jette. On cramponne vers 2400m et pour atteindre le sommet on tire tout droit dans la neige. A 2700m après 3h d'efforts (il est 10h40) sommet du Bassias. La vue est à couper le souffle, Tendenera, Tellera, tout Gavarnie, face sud du Vignemale et Moskowa, Algas, Argalas, garmo Negro, Pics d'Enfer et tant d'autres. plus des lacs superbes!!!!!
Vers 11h15 on redescend en faisant une petite boucle et en allant se balader autour des différents lacs parès quelques exercices de cramponnage. La descente se fait ensuite rapidement pour arriver à la voiture vers 14h30

jeudi 1 juillet 2010

crête des Alharisses













Première sortie alpi de l'année et ce sera dans le Néouvielle. Départ 4h40 de Juillan où je rejoins Isabelle une alpiniste de 34 ans très expérimentée ET douée. Par exemple elle a fait l'Arlaud, la face Nord du Vignemale et passe du 6b en falaise. Un monde qui est encore loin du mien. Arrivés à 6h10 à CapdeLong on retrouve Jean Michel et Richard son second de cordée. Départ effectif vers 6h25 et comme d'habitude c'est Jean Michel qui ouvre. On suit des cairns avant d'atteindre au bout d'une heure la crête. Mais sans réel intérêt on passe versant sud pour la longer avant finalement d'arriver à un couloir point de départ de la course. Là on s'équipe et on y va. La première est du III inf sans difficulté. En fait le seul problème est de trouver, avec Isabelle , des marques. Moi je n'ai pas l'habitude de ce genre de course et je n'ai jamais randonné avec elle. La deuxième longueur est plus facile sans doute du II sup vant une troisième plus sportive car en fait Isa me fait passer dans une goulotte très fine où le sac et le piolet ont du mal à passer . Mais bon j'y arrive, en force. Après c'est corde tendue jusqu'au Petit Pic. Mais des nuages arrivent et l'on décide de s'échapper. Juste le temps d'atteindre une brèche avec des sangles et de tirer un rappel et la pluie est sur nous. Après une hésitation pour aller faire l'Estaragne on rentre donc gentiment sous une grosse averse avant de rejoindre notre point de départ. Le temps de boire un pot chez Francis et retour à la maison