Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

lundi 5 juillet 2021

Vignemale depuis le Pont d Espagne plus rab

 

Il y a un dicton qui dit que la chance sourit aux audacieux. Un autre pyrénéen dit que celui qui regarde trop la météo reste au bistrot.

Malgré la pluie annoncée Gil Besseyre  et moi décidons d'aller tenter cette classique le Vignemale depuis le Pont d'Espagne. En effet c'est à peu près le tracé de la première vraie course en montagne historique, le trail du Vignemale organisé depuis des décennies.

Départ à 8h35 pour retrouver le lac de Gaube en 30 minutes. On atteind le refuge des Oulettes de Gaube en 1h35.  Là le temps semble tenir malgré une légère bruine et notre hôte se dévoile dans toute la splendeur de sa face nord. De la Hourquette d'Ossoue le temps côté Gavarnie semble dégagé et nous laisse espérer une réussite dans notre ascension. On redescend jusqu'à 2475 m avant d'attaquer la montée finale vers le glacier.

 Là je perds mon altimètre lui qui m'aura suivi sur des centaines de milliers de mètres de dénivelé jusqu'à 4000 mètres partout et tout le temps....

Ascension facile du glacier en crampons jusqu'à 3200 m et la base du rocher. Une dernière escalade facile permet d'atteindre le point culminant des Pyrénées françaises. Il est 13h05. Après 30 minutes de pause on descend direction le refuge de Baysselance . Là on retrouve le col du Labas  et on descend le vallon sur de la très bonne neige. À 2100 m notre dernière difficulté pointe devant nous le col d'Araillé à 2583 m. Encore 45 minutes d'ascension avant de basculer sur le vallon de Gaube et boucler la boucle.

Retour enfin par l'itinéraire de montée jusqu'à la voiture que l'on retrouve à 19h30. Encore une sacrée journée en montagne.

 What else ?





























dimanche 9 mai 2021

Tour du Bergons

 Tour du Bergons, 53kms, +3800m, 20 sommets 

Résumé de la petite sortie d hier.

J avais déjà quasiment réalisé cette boucle, à 2 voitures, il y a 4ans. A cette époque je m entrainais 2x par semaine, je n avais pas de vie de famille et beaucoup de temps. 

Cette année j ai donc décidé de privilégier le qualitatif au quantitatif,  en programmant des sorties longues et marquantes. 

Je repars seul sur ce tour, après m être fait gentiment chambré sur le fait que le Mont de Gez, non fait il y a 4 ans,  fait parti des crêtes .

Démarrage de la côte 416m en bas de Viger, côté carrières. 

Tout est naturel, je suis bien,  programmé pour la montagne, comme si mon ADN enfouit  se révélait enfin, et  le Néandertalien prenait le contrôle du Sapiens Sapiens. J avance vers Viger avant de couper vers le pic d Alian. Je croise juste un chevreuil puis un photographe surpris de pe.voir là si tôt 

Première arête que je connais par cœur.  Je sais exactement où poser les mains, les pieds et je grimpe naturellement comme un musicien qui a répété 100 fois sa partition. Pibeste puis Pène de Souquète.  2ème arête aérienne et facile, avec un mouflon peu avant le Prat dou Rey.

Le reste est facile, et ça déroule jusqu'à Las Escures qui se remonte soit directement soit par un couloir rocheux. Granquet , Arrouy puis pic d Estibète où je mange.


Retour au Granquet avant de descendre directement sur les Spandelles. Je remonte ensuite la forêt direction le Navaillo puis le Bazès à 1804m.

Couraduque puis en suivant le GR de Pays le soum de la Pène . Je continue jusqu'à l Arragnat avant de descendre plein Nord . Vers 1080m je retrouve une piste qui me conduit au pied du Mont de Gez. 1097m ça sera mon dernier sommet .


J attaque ensuite la longue descente d abord vers Sère  puis Salles, Ouzous et Agos. Je retrouve la voiture à 20h30 après 14h de marche et une belle bambée...