Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

dimanche 20 février 2011

Pic d'Affron en raquettes avec FLO












petite rando du jour avec l'ami Flo au Marcadau

Départ à 7H40 du Pont d'espagne avec avoir patiné sur une route gelée pour y arriver. Et oui ma golf est très lourde et le verglas elle n'aime pas çà. Mais bon finalement on est motivé et le temps s'annonce superbe. Pas un nuage, et tant pis pour les absents, seb et Jordi notamment, jb étant pardonné car malade.
On se retrouve donc à deux direction le refuge Wallon et le Pic d'Affron. En 1H50 d'une montée monotone on arrive à Wallon. Le sentier passe ensuite sur la passerelle et remonte à droite d'une ligne de crête dont le point culminant est justement l'Affron. La neige est bonne mais on met les raquettes. Vers 2300M on prend pied sur la crête avec devant nous le sommet. On continue un peu sur la crête avant de laisser les raquettes.

On devine alors le cheminement qui n'est pas si simple car très exposé, des barres se trouvant juste sous la crête. On prend donc pied, très prudemment sur la crête qui monte plus fortement autour der 30° maxi et on atteint le sommet vers 11H40. Grosse pause car la vue ezst à couper le souffle: toute la vallée d'Arratille, le Vignou, la Fache jusqu'aux pics d'enfers et au Garmo, le Bernat Barrau, la Cardinquère et le Grand Pic de Perterneille qui nous tend les bras...c'est juste sublime

Retour vers 12H30 par le même chemein la boucle étant rendue délicate par une neige instable

Une rando de rêve donc, une de plus

dimanche 13 février 2011

LURTET et CRAMPETTE






Petite sortie du jour avec Jb

Partis pour faire le Pic du Midi de Bigorre c'est finalement une fois sur place que l'on se ravise. En effet la face sud est quasiment toute sèche alors quel intérêt. En lisant les topos je tombe donc sur cette course qui consiste à remonter le mur Dets Coubous puis bifurquer en direction de deux pics secondaires, le Lurtet et le Crampette. On part donc là dessus

Il est 8H quand on lève le camp et arrivés au pied Dets Coubous la neige est bien présente. On remonte donc, au plus direct, en se faisant plaisir sur de la pente.
Peu avant la batisse EDF on suit des traces qui partent vers un vallon à droite, très ouvert. Après avoir contourné un mamelon par sa droite au fond une première crête apparait avec un col sans nom à 2317M qu'il faut viser. C'est chose fait après une montée en raquettes sans difficulté. De ce col apparaissernt les deux sommets du jour, à droite le Lurtet bien enneigé, à gauche les Crampettes totalment sec. Entre les deux un col à 2400M.

Pour commencer on part sur le point culminant le Lurtet. Ses pentes , sans être raides demandent un peu d'attention quand la neige est dure et c'est le cas aujourd'hui. On je décide, et jb me suit, de monter à raquettes, chose que vers 2480M soit juste 20m sous le sommet, on a failli regretter. En effet une plaque de neige très dure nous bloque mais bon l'appel du sommet est plus fort et on l'atteint finalement en passant sur des rocher saillants.

Le temps que jb descende je pars me faire me faire les Crampettes avant de le rejoindre au col. Descente ensuite par le même itinéraire pour retrouver la voiture vers 13H après deux sommets, deux de plus!!!

UN WEEK-END DE REVE DONC!!!!

samedi 12 février 2011

nouvelle voie à l'Arcoèche!!!











UNE RANDO DE REVE RIEN DE MOINS
Hier Olivier m'appelle à 19H58 précises, il veut sortir demain. Je lui propose donc le pic de l'Arcoèche et le versant Ouest du lac Estaing que je ne connais absolument pas. L'objectif du jour est de rejoindre le col des Paloumères puis éventuellement en cerise sur la gateau, le sommet. Mais ça n'est pas l'intinéraire décrit par F.Cabot qui passe lui par une brèche sur la droite. Tant pis on verra sur place.

Départ à 8H15 du lac d'Estaing et déjà première question où est ce foutu sentier censé monter au bois de Monesté. On passe les cabane de l'Oelhestre et toujours rien. Heureusement deux chasseurs sont là, et ils nous montrent une vague sente qui file à flanc et nous précisant l'itinéraire à suivre. On s'enfonce donc dans le bois puis nous traversons le ruisseau. On gardera une bonne partie de la montée ce ruisseau main gauche. Sortie du bois puis on suit le sentier qui file à droite, un peu trop d'ailleurs. Le temps d'apercevoir un gypaète puis on recoupe enfin vers 1800M le ruisseau. Au loin on devine l'itinéraire de col sur la droite mais la neige est là et on s'enfonce. Devant une coulée d'avalanche que je décide de prendre. Au moins il y a moins de neige, et elle est tassée. Sauf que ça grimpe sec , autour de 40° et que Lolo il n'a pas repéré la sortie. Et la sortie justement c'est du 60° sur 5M!!!! je sors pas forcément rassuré, mais Olivier qui voulait faire de l'alpi est servi!!!!Autant dire que le reste , après ce passage , c'est du gateau!!!! On sort bien à gauche du col vers 2250M. Il reste encore une traversée sur de la neige molle où l'on s'enfonce jusqu'au genou et à remonter une pente à 35° avec des passages plus raides. A ma grande surprise le sommet n'est pas à gauche mais plus à droite après un dernier passage raide. Arrivés à 12H30 au sommet quelle vue EXCEPTIONNELLE: le Bala, le Palas, Le Lurien, l'ossau, Le Barbat et tant d'autres... A couper le souffle . Petite pause puis redescente cette fois par la col, le vrai, sauf que comme l' adit F. cabot il y a des barres, et là encore on se plante!!!!!
Pause déjeuner vers 13H puis retour par le même itinéraire, sauf la fin où l'on restera toujours , le ruisseau main droite pour arriver directement à la voiture. Il est 14H30 et la journée fut une journée de rêve.

Rien à changer: le paysage à couper le souffle et une vallée déserte, un sommet qui se mérite avec une vue hallucinate, un ciel sans nuage et même un peu de grimpe pour corser le tout!!!!

ABSOLUMENT FABULEUX!!!!!!

dimanche 6 février 2011

pentes de la Yègue








Rando du jour avec jb
Partis faire la Yègue on attaque vers 9h d'abord à droite du ruisseau puis au pont à gauche. Vers 1520m toujours en montant vers le lac d'Ilhéou on repère vite, à gauche , les pentes d'abord moyennes puis plus fortes , montant à la Yègue. Sur le topo de Frédéric Cabot il indique la montée par les Gangues de Nets puis une variante de la descnte, plus raide, par ces pentes. pour se tester avec jb on prend donc la desncte.

Départ en raquettes sur une faible couche de neige sans sous-couche. le sol dessous est gelé et la progression en raquettes assez difficile par manque de neige
Finalement je m'engge dans un couloir plus enneigé mais la neige est tour à tour, légère et soufflée, puis croutée. Finelement vers 1700m on échange les raquttes par des crampons puis on prend pleine pente en évitant cette fois ci le couloir d'avalanche où les risques sont plus marqués, et l'épaisseur de poudre plus grande. Vers 1900m pourtant, après des passages à 40° voire un court à 45° toujours pleine pente, on est obligé de s'engager dans le couloir après une traversée en dévers au ras des cailloux. En plein couloir je brasse beaucoup et vers 2000m avec jb on décide de faire demi-tour, ne sachant pas non plus ce qu'il y a derrière ce ressaut.

Bonne descente dans le couloir et une première approche pour jb des grosses pentes. Pour moi une session de révision bien utile aussi. bref un bon moment suivi d'un bon repas, ayant été par jb à manger chez lui.!! :)

PHOTOS DE JB

samedi 5 février 2011

vallée du Moudang











Rando du jour avec Richard, Jean-Michel et Jacques un ami de Jm avec qui il a fait ses premières courses d'alpi

Départ donc à 7h du Pont du Moudang en direction du Bataillance.
Le début se fait de nuit sur une pente faible et à une rythme tranquille. On passe le parcours suspendu et sur la droite la roche s'est drappée de stalactictes de glace.
En un peu moins de deux heures on arrive aux granges de Moudang, un véritable petit village sous la neige, au pied de la montagne. Petite pause avant de repartir direction la vallée du Moudang. Au début on essaye de suivre le ruisseau au plus près. Puis en regardant la carte on s'apperçoit que le sentier passe plus haut mais on ne le trouve toujours pas. Finalement on le voit plus bas, vers 1650m et on le ratrappe enfin. Il suit ensuite vers cette altitude le vallon avant un ravin extremement délicat à traverser. On remonte finalement de 50m avant de réussir à le traverser en raquettes.

On atteint enfin le fond du vallon. L'itinéraire file ensuite sur la gauche le long du ruisseau qui descend, coté gauche. Arrivés vers 1850m on prend un "couloir" de 35° avec un court passage à 40° puis on pique à droite en direction d'un petit col à 2180m où l'on arrive à 13h. Il est tard, trop pour tenter le sommet. Grosse pause avant de redescendre par le même itinéraire

Encore une très belle rando

Les granges du Moudang forment en hiver un véritable petit village, et un paysage de carte postable. La vallée ,ensuite, qui n'est quasiment pas fréquentée en hiver, permet de faire une rando dans un cadre sauvage, où l'on est sûr de ne croiser personne.(on n'a croisé une personne seulement dans la journée, avant les granges)

Bref une SUPERBE découverte, et une excellente journée de montagne, en attendant demain

mardi 1 février 2011

rando à Payolle ou quand ma ZONE PROXIMALE de DEVELOPPEMENT devient problématique












Retour de rando plutot décevant cet apès-midi et pour cause;

Je n'aime pas randonner seul, je le sais et l'ai toujours su. Je ne sais pas si c'est par peur du danger, ou juste parceque je considère que la montagne doit être partagée mais je me suis souvent dégonflé à l'idée de réaliser une ascension en solitaire.
A la différencve de Flo, je n'ai pas forcément un sens de l'orientation aigu, et les craintes, surtout en neige, attisée par des expériences parfois douloureuses, me font souvent renoncer.

Je me souviens cependant du pic de Bastan réalisé "en solo" il y a quelques années, mais depuis je m'étais contenté, quand je devais partir seul, de sommets secondaires que je connaissais par coeur.

Aujourd'hui pourtant, après avoir accompagné Marlène au boulot et fait un saut à l'agence d'intérim, je me suis lancé .

Hier j'avais repéré plusierurs sorties possibles dans le secteur de Payolle.
*les lacs de Montarrouye et le pic
*le pic de la Peyre
*le Coste des Ouillères
Mais j'ai déjà fait la Peyre et sur mon topo ils indiquent que le Coste est déconseillé après de fortes chutes de neige, or il a neigé dimanche

Je me rabats donc sur les lacs de Montarrouye et pars donc de Payolle à 9H30.

L'itinéraire est dès le départ plutot bien balisé et j'atteinds assez rapidement les premières granges vers 1230m.
Je continue toujours en suivant le cours de la Gaoube, sur les pistes de ski de fond. Après un enclos j'arrive à d'autres granges et le sentier toujours balisé , traverse la Gaoube puis monte légèrement jusqu'à une ruine vers 1350M.

Là j'arrive à une bifurcation. La logique ET le bon sens voudraient que l'itinéraire parte sur la gauche, vers le sud et les lacs. Or à ma grande surprise le balisage part sur la droite. Je le suis donc en me disant que très bientot il repiquera à gauche. Après 10mn à un bon rythme enfin le chemin tourne pour contourner la crête Ouest qui me dominait et qu'il était facile d'atteindre au niveau de la première bifurcation. Je viens de perdre quasiment 20mn dans cette affaire!!!
Un panneau indique alors un Courtaou, et je décide d'aller voir.

En 5mn j'arrive à cette batisse, ouverte, et très sympa pour passer la nuit mais je m'apperçois enfin de mon erreur et décide de régler tout ça au plus vite. En fait je suis passé de l'autre coté de la crête qu'il me faut à présent remonter.

A un très bon rythme je retrouver enfin le chemin et les traces. Plus bas la vallée de la Gaoube et le chemin pour les lacs de Montarrouye, je sais que c'est grillé je ne les atteindrais pas. Mais au bout de cette crête un dome apparait, sans doute le pic de Mariannette sans en être sûr et je décide d'aller voir de plus près. Je sais que sans connaitre les lieux, en étant seul , sans m'être renseigné, ni sur la météo ni sur les risque d'avalanches, ma marge de progression est faible, mais bon je tente le coup;
Après une montée assez longue j'atteints un premier sommet vers 1800M. La vue sur le Pic du Midi est superbe mais derrière une mer de nuage commence à monter.

Je continue toujours. Vers 1850m un ressaut un peu raide. Des ressauts j'en ai passé aucun souci. Mais là seul sur une bonne pente avec Une grosse accumulation de neige fraiche sans sous-couche j'hésite avant de passer. Je monte toujours vers le sommet plus très loin mais vers 1950m grosse accumulation de neige fraiche; Sous mes pas la sous-couche craque, je ne me le sens vraiment pas. Il y a deux jours les risques étaient à 3. Je sonde le manteau, 20cm de fraiche puis une couche dure, je renonce et fait demi-tour

Pause au preimier sommet avant de retrouver la mer de nuage mais une VRAIE MER DE NUAGE. Heureusement il y a des traces et dans cette ambiance je me sens bien. J'avoue ne pas toujours comprendre ceux qui ne sortent que par beau temps.
Moi j'aime ces ambiances brumeuses, et je trouve que ça donne un vrai charme à la montagne. Je partage ça avec JM et d'autres, les retours dans la nuit, les progressions dans le flou, où tous nos sens sont en éveil et pas seulement la vue.

En suivant donc les traces je finis pas retomber sur les premières granges après un petit sprint. Là je suis interpellé par un garde de l'ONCFS qui recherche un braconnier. Je vide mon sac, ça n'est pas moi. 5mn après deuxième garde "c'est bon on m'a déjà fouillé...", je revide mon sac!!!!!

Finalement je retrouve la voiture aprsè une rando sans sommet (si ça n'est le secondaire) , sans lac mais finalement pas sans charme et j'aurai découvert un coin sympa où je reviendrai.

Mais cette rando est aussi symptomatique pour moi du mal que j'ai . Si en groupe je progresse bien, parfois en trouvant les itinéraires , seul j'ai beaucoup plus de mal.

A l'"époque où j'étais instit, on appelait cette notion, quand ellle était appliquée à l'élève capable de travailler bien mieux accompagné que seul, la ZONE PROXIMALE DE DEVELOPPEMENT. La mienne est à coup sûr importante, mais que WIKIPEDIA me rassure il est noté que tout ce qu'un élève PEUT REALISER ACCOMPAGNE, il pourra un jour le faire SEUL.

Ca me laisse donc de belles randos en solo à faire encore!!!!

PS: en lisant le topo de Frédéric Cabot sur le Marianette je vois, sur la montée finale: ZONE A PLAQUES. L'accident tient souvent à peu de chose, savoir renoncer quand on ne le sent pas, l'intuition et la peur qui peuvent parfois sauver une vie. En risque 3 et dans une zone à plaque après qui plus est un épisode venteux je ne sais pas , si je n'avais pas fait demi-tour, si j'écrirai encore ces lignes aujourd'hui...