Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

mardi 23 octobre 2012

Face Sud classique du Lhéris

La pluie, l'ennemi du grimpeur, comme le gel, ou le vent parfois. Alors justement après la tempête de la semaine dernière au Cap d'Aou,  c'est le déluge le week-end dernier qui s'est abattu sur les Hautes-Pyrénées. Trois jours sans intéruption où nous avons fait la une des journaux. Sauf que , après trois jours à glandouiller chez moi, il est vrai en charmante compagnie, j'ai quand même des fourmis dans les chaussons. Je retrouve donc hier matin, Jean-Sébastien , avec qui on avait pris un beau but la semaine dernière, à cause justement... du gel. Et oui on en une semaine on aura tout eu!!!

Difficile de trouver un terrain accessible, et un caillou sec. Cap de Long, c'est loin et mieux vaut ne pas y aller après de fortes pluies, en plus on a qu'une corde à simple, pas top pour descendre en rappel. la Pène Sarrière c'est une face Est donc pas sèche, le Cap d'Aou déjà fait alors on a tenté le Casque du Lhéris
Je n'aime pas faire deux fois les voies mais là pas trop de choix. Le Lhéris c'est exposé Sud avec des surplombs donc des parties de grimpe protégées. Le Lhéris c'est bas, à peine 1600m et en plus c'est pas loin. Alors tant pis j'y suis retourné.
Départ vers 9h45 de la voiture pour arriver vers 11H15 au pied de la voie et commencer à grimper. Sur la gauche et dès l'approche ça ruissèle.. Pas hyper rassurant et vu comme la voie est hyper expo surtout dans sa traversée je ne suis pas hyper confiant pour la suite. Mais bon on s'équipe et on y va.

L1:Après un faut départ en grosses Jean-Seb attaque la première longueur, humide sur la droite, là où ça passe le mieux et sur la partie herbeuse moins inclinée du dessus. Au milieu de la première fissure, toujours cette sangle pour tirer . Finalement il relaye entre R1 et R2, sous un mur avec une cheminée qui s'attaque sur la droite.

L2: j'attaque en tête mais c'est mouillé. Là aussi deux fois pour le premier pas... c'est assez délicat. Après le premier mur il faut partir sur la droite dans une grosse fissure pour passer sur un bloc. En suivant les points (3 ou 4 dans la longueur plus des pitons plus récents) on repart ensuite vers la gauche dans du III+. Là le rétablissement est très délicat. La végétation a pris le dessus, on ne voit pas les prises. Et quand on tire sur les touffes elles partent avec nous... En plus c'est humide... je tire et me hisse avant de voir R2 avant la cheminée. En fait on a groupé L1,L2 et L3 en deux longueurs.

L3: la Traversée, celle que je craignais. En fait c'est sec car il y a un surplomb au dessus , Jean-Seb protège et passe bien pour cette longueur très courte mais bien expo. C'est un bon antidote contre le vertige . Le relai se fait au pied de la cheminée suivante avec 3 points.

L4: Petite cheminée-dièdre qui peut passer en renfougne. Le mieux est de la passer comme un dièdre un pied sur chaque paroi. C'est riche en prise , mais encore une fois quand je grimpe, humide. Deux points à peu près dans la longueur avant un relai 5m avant la fin de la cheminée.

L5: Jean-Seb enchaine passe le premier bloc avant d'aller buter sur le mur. Là il prend à gauche mais relaye avant de sortir car il a peur de ne pas avoir assez de matos pour finir. Je le rejoins et sors en suivant en prenant une vire herbeuse qui zigzague jusqu'à un col. Relai sur lunule pour finir avant d'attaquer la descente.

En conclusion: malgré des conditions assez mauvaises (rocher mouillé, pluie fine vers L2,L3) on a quand même réussi à se faire plaisir sans se mettre en danger... Il est vrai que l'équipement de la voie a été bien complété depuis l'année dernière, sécurisant certains passages.   Une bonne journée montagne en somme!!! A re-refaire mais sec cette fois!!!! L'année prochaine qui sait...

http://jsdanslespyrenees.over-blog.com/article-casque-du-lheris-face-s-classique-ad-180m-5b-111556358.html




 

vendredi 19 octobre 2012

0% de Matière Grise au Cap d'Aou

Petite sortie grimpe hier avec Isabelle
Un mois que j'attendais d'essayer mes nouveaux chaussons... et pour le coup je n'ai pas été déçu!!!

Hier donc rdv avec Isa, avec qui je n'avais jamais grimpé direction le Cap d'Aou où pour le coup , j'avais déjà grimpé!!!
Départ vers 9h des granges de Sabathié pour les falaises. Le temps est à la tempête avec des rafales de vent proche de 100kms/h et même la pluie qui , par intermitence, vient s'inviter. Aussi, en remontant le pierrrier on n'est pas forcément très confiants. Mais devant nous une cordée nous rassure, et justement cette cordée s'apprête à faire la voie qu'on à choisi, 0% DE MATIERE GRISE.
On s'équipe donc et les on les laisse attaquer avant de les suivre.

Moi je n'ai toujours pas confiance et , courageusement , laisse Isa, bien plus expérimentée, passer en tête. La première longueur commence, au niveau de la ligne de rappels, par un mur raide en V+. Pas mal pour s'échauffer. La second de la cordée précédente s'acharne à le passer mais se vautre deux fois... on a compris. Isa s'élance en passant par une cheminée légèrement à gauche, en III. Il faut ensuite partir sur une dalle à gauche. Là elle continue un peu trop à droite et est obligée d'effectuer une désescalade pour retrouver la dalle en V qui suit et rejoindre le relai. Je la suis et mets mes chaussons. Et là c'est le drame. Trop petits j'ai tellement mal que je peux à peine grimper. Aucune sensation, aucun plaisir, je m'échappe donc de la dalle en V+ pour finir comme je peux la longueur.

Deuxième longueur, pas majeure, il faut du relai partir toujours sur la gauche pour arriver à une dalle courte que l'on remonte jusqu'au relai. Mes pieds me font toujours aussi mal et je n'arrive toujours pas à me concentrer sur ma grimpe. Je glisse et essaye de tirer comme je peux malgré la difficulté modérée de la longueur pour arriver au relai.

Troisième longueur: il faut toujours partir sur la gauche avant de remonter la dalle. Attention ne pas suivre la ligne de spits tout droit, qui nous tend les bras, c'est beaucoup plus dur (on voit d'ailleur un spit avec une cordelette). Il faut ensuite remonter tout droit par un zone moins inclinée avec plus de prises jusqu'au relai. La longueur est nettement plus dure que la dernière surtout la première partie.

La quatrième et dernière longueur remonte deux dalles. La première au dessus du relai avec un spit, puis il faut remonter une cheminée facile et partir sur gauche sur une autre dalle (attention ne pas faire comme j'ai fait et sortir tout droit après la cheminée sur l'arête). Le bloc où s'effectue le relai est bien visible et la dalle qui suit, avec de belles prises et un spit, y mène directement. Relai sur 2 spits. En haut le vent souffle toujours aussi fort, c'est l'horreur!!! On expédie donc vite cette longueur pour rejoindre le cirque et la ligne de rappels. Le vent remonte la pente jusqu'au col où on doit s'engouffrer pour rejoindre la chaine, c'est assez impressionant!! Aussi par prudence on décide de s'assurer .Une fois au rappel le plus dur est fait. Deux descentes pour retrouver le point de départ avant une pause repas puis le retour à la voiture.
Une journée grimpe où malgré l'agréable compagnie d'Isa, je n'ai pas vraiement profité du plaisir de l'escalade.
Tant pis les chaussons se feront, enfin j'espère vu leur prix !!!

mardi 9 octobre 2012

Pic d'Astazou en boucle par le col de Tracens

Petite rando hier avec l'ami Flo

Bon Flo il connait la montagne malgré ses 32ans. Les classiques bien entendu mais aussi et surtout les petits vallons perdus, les pics isolés, les lacs cachés, avec toujours en point de mire l'esthétique qui ressortira sur les photos et l'emerveillement qu'on gardera  . Alors quand il me propose la rando du jour je saute sur l'occasion.Pourtant Aigues Cluses, Madamète, Ets Coubous, je connais, été comme hiver mais je sais que là il y aura autre chose en plus.

On part donc vers 8H  en direction du vallon d'Aigues Cluses. Longue remontée du vallon au milieu des pins et des bouleaux  qui commencent à se couvrir de leur robe d'automne avec leurs couleurs chatoyantes. Les Myrtilles et le raisin d'ours complètent le tableau dans cette vallée étonnement déserte en ce lundi d'Octobre. La montagne silencieuse, écouter comme j'aime tant le faire ce "son du silence", un vrai plaisir de privilégié que peu peuvent apprécier...

Cabane d'Aigues Cluses puis direction le col de Tracens par le sentier. Ca monte bien sans souci , on connait bien le coin. Du col descente au lac Nère que l'on atteint vers 11H15. Pause photo avant de repartir
Plus loin le pic de l'Astazou et plusieurs couloirs en herbe qui y mènent de gauche à droite , plus ou moins raides. Celui de droite semble le plus accessible et des pelouses avancées semblent permettre d'éviter les éboulis. Pourtant je pars sur la gauche dans les blocs. Il s'en suit 30mn de progression dans un chaos , c'est long et extrêmement désagréable. Je peste mais je l'ai voulu. Vers 2300m on retrouve enfin les pelouses à peu près sous le pic. Là les pentes se redressent jusqu'à 45°et on retrouve la crête Nord Ouest au dessus d'un éperon rocheux caractéristique et après une traversée à flanc. On remonte ces pentes érodées pour retouver un col vers 2450m. C'est cairné ensuite sur toute la crête Nord qui se prend plutot versant Est avant une remontée finale encore dans les gros blocs. Là je vois un cairn avec un baton que je vise. Pas de bol c'est pas le vrai sommet situé plus à gauche et que l'on rejoint ensuite.

Petite pause, la vue est superbe entre les deux vallées!!!!

Descente ensuite vers 14h, après une heure de pause au sommet, et sans se presser!!!. Du col on suite les cairns avant de viser le lac Blanc que l'on rejoint par une progression sur des blocs, bien plus agréable qu'à la montée. Du lac Blanc le plus dur est fait , reste à suivre le sentier jusqu'au lac de la Jonquère puis Dets Coubous avant de rejoindre la voiture au pont de la Gaubie vers 16H45.

Une bonne balade, de superbes paysages comme d'habitude avec Flo, bref une excellente journèe de montagne, sans perf ni exploit sportif!!!

dimanche 7 octobre 2012

Taillon: arête Nord Ouest

4 sorties en 5 jours et c'est pas fini puisque je sors demain et mardi. Exhorcicer le spleen, se vider la tête ou juste profiter du paysage , se défouler et se dépasser. Difficile de mettre des mots sur des sentiments, matérialiser l'impalpable par des phrases qui ne veulent rien dire, mais au delà de tout, l'impression profonde d'être chez moi, et au milieu des miens...
Alors aujourd'hui j'ai retrouvé un de mes alter-ego, un membre de cette famille montagnarde auquel j'ai la prétention de vouloir appartenir, Lionel

Le temps était annoncé maussade, aussi hier soir on a failli annuler. Mais se souvenant de notre première sortie ensemble, à la Punta Zarra où de Louvie-Juzon à l'Espagne, le temps était passé de la pluie au plus franc soleil, on se donne quand même rdv à Lourdes à 7h, juste pour voir. Sur la route le ciel semble dégagé et à notre grande surprise Gavarnie n'est pas sous les nuages. Ca sent bon, on va finir par croire qu'on a de la chance!!

8H15 au col des Tentes on décolle vers 8H30. Le Marboré se charge, c'est pas bon signe. Aussi Lionel accélère... Après la route qui depuis peu à laissé place à un sentier (?) on remonte le chemin vers la cascade avant de bifurquer à droite en direction du glacier des Gabiétous. Lionel imprime un rythme de fou, je regarde l'alti on tourne autour de 13m/mn pas mal pour un vieux de 57ans!!!  On vise alors le pied de l'arête à gauche du glacier et du ruisseau qui surgit. Un cairn indique le départ de la voie, matérialisée tout le long par ces petits tas de cailloux. On attaque corde tendue, et ça commence dans du III. Le reste , une alternance de ressauts et de passages moins raides qui se font anneaux à la main. Tout le long de la balade on essaiera de rester au plus près du fil, avec quelques pas de IV sur le faitage, rendus délicats par un rocher pourri et mouillé par les récentes chutes de neige. Tous ces pas peuvent apparement être évités en passant par les terrasses cotant ainsi la course en PD alors que nous l'aurions plutot cotée AD-. Finalement vers 10h les nuages nous rattrapent et l'on finira la course dans le brouillard

A 11H20 après 2H20 de course on est au sommet, accueillis par un comité de soutien espagnol. Petite pause avant la descente. Le versant Sud est dénneigé la neige versant Nord est excellente, une bonne descente donc pour rejoindre la voiture vers 14H... Encore une fois on a enchainé!! Une bonne cordée donc !!!
Une course que l'on a failli ne pas faire, à tord, car assez jolie même si le temps ne fut pas de la partie..

Malheureusement toujours pas d'appareil donc pas de photo!!!!

samedi 6 octobre 2012

Lurien

Petite virée en terre Béarnaise ce matin. Le Lurien fait parti des 100 de Verron, un des derniers pas trop loin de chez moi, avant les pics espagnols et  orientaux. Autant dire que je le zieutais depuis pas mal de temps. Mais entre les week-ends à Albi, et l'alpi voire le trail qui ont pris le dessus sur la rando, je n'avais  jamais eu l'occasion de m'y coller.

Pourtant malgré ses 1600m de dénivelées, aucune difficulté, pire la montée est agréable, bien que raide, car sans descente et avec une pente quasi constante jusqu'au sommet. Un régal de traileur si mes jambes, encore endolories par la sortie de jeudi, avaient suivies. Ce ne fut pas le cas...

Ce sommet donc est soudain revenu à l'ordre du jour, à la faveur d'une soirée très arosée avec Max. Je lui parle de mes projets pour samedi, et il est partant pour sortir. Je cite des sommets dont celui-ci qui le tente bien, l'idée est lancée y'a plus qu'à marcher. Aussi ce matin le rdv est donné à 6H30 devant chez moi. A 6H20 coup de fil du dit Max " je ne suis pas frais on peut repousser à 7H30?..." . Ok je me rendors... A 7H05... deuxième coup de fil " Eh... je suis vraiment pas frais...est-ce que..." et là je le coupe "OK j'y vais tout seul" , en ayant du mal à contenir ma colère. Je saurais plus tard que c'est encore à cause d'une fille, ah ces gonzesses!!!!!

Moi mon sac est prêt alors à 7H05 je file pour arriver à Fabrèges à 8H40. J'ai pris la carte mais n'ai pas lu les topos laissés chez moi. Pas de bol la carte c'est la 25.000ème de l'Ossau donc pas la bonne (si y'a Fabrèges dessus quand même!!!). Je suis blasé. Je sais juste que le départ du sentier est situé non loin d'un pylone.. Coup de bol toutes les voitures sont garées là... Je m'engage donc dans le bois sur le sentier raide.

A partir de là pas grand chose à raconter, la montée est raide mais assez agréable. Moi j'ai sorti mes jambes de bois, je maintiens donc une vitesse raisonnable à 10m/mn sans pousser. 1700m je sors de la forêt en suivant les cairns. Pelouses , on est à gauche du ruisseau, ça monte un peu moins raide... Arrivé vers 2000m je suis à l'abri en tole encore ouvert et avec des duvets. Je regarde ma montre , il est 10h j'ai fait la moitié de la rando en 1H20 finalement je n'ai pas trainé... Petite pause avant de repartir. Premier laquet que je prends pour le lac du Lurien puis le lac. 10H15 tout va bien. Sous le col du Lurien le sentier file sur la droite, et les pelouses laissent place à un sentier dans les éboulis schisteux, mais c'est bien tracé (on sent qu'il y a du passage) et la progression se fait sans difficulté.

Vers 2400m petit passage où il faut poser les mains et on enchaine. Là je regarde la montre, il est 10H45... ça a été vite... mais j'en ai encore un peu. Alors je décide de pousser un peu sur la fin. Je ferai les 200 derniers mètres de D+ en moins de 15mn. Le sentier part sur la gauche et monte plus ou moins sur les schistes avant d'arriver à un col à gauche du sommet. De là il ne reste que 30m de crête facile pour rejoindre le sommet , il est 11H03 ça a été!!!

Grosse pause au sommet, il fait beau, je suis seul, bref que demande le peuple. Je me poserai plus de 45mn en admirant le paysage, du Vignemale à l'Ossau en passant par les sommets espagnols dont je taierai le nom... Finalement vers 11H50 je commence la descente. J'ai mal aux cuisses alors je la joue cool, pas d'exploit, j'ai encore une course au Taillon demain. Je m'arrête juste discuter avec un espagnol et repars pour être vers 13H40 à la voiture

Un très beau sommet donc, qui offre une montée agréable et une vue remarquable... Bref je comprends pourquoi il est dans les 100 de Verron... Une bonne balade avant la course de demain en espérant que mes cuisses tiennent!!!

jeudi 4 octobre 2012

Boucle Lac Bleu- Col de Bareilles- Lac d'Ourec et nouveau temps de référence

Y'a pas que l'alpi dans la vie, y'a le trail aussi!!!!
Alors oui être au chomage ça a du bon. Hier je me suis baladé au Pibeste pour mon 98ème et aujourd'hui rien de prévu. Alors, contre l'avis de ma mie, qui ne voit pas  l'intérêt de se lever à 6H30 pour aller courir quand on a la journée devant soi, je pars à la fraiche, profiter de T° clémentes et d'un temps dégagé pour aller, ENFIN, faire cette boucle que j'aime tant mais que je n'ai pu réaliser cette année à cause du mauvais temps.

Mes références sont hautes je le sais, 49' pour le lac, 2'13 pour la boucle, je dois envoyer et dès le départ... Mais il fais frais ce matin, très frais et je ne me suis pas échauffé.
Je pars en trotinnant dans le bois comme il y a deux mois et sors en 12'30 mais déjà je me sens fatigué. Je passe la réserve d'eau puis continue . Les jambes tirent, je n'ai pas de caisse, bref je ne suis pas bien. Aussi dans la montée j'envoie 3 textos à ma mie pour lui dire que je souffre et que je suis en train de prendre un tir!!! Je continue en serrant les dents. L'alti m'indique des vitesses médiocres, 17m/mn en moyenne, pire je descends momentanément sous les 10m/mn, la honte!! Je finis la montée comme je l'ai commencée, en souffrant et regarde le chrono au Pont de pierre... 53mn , j'ai bien  pris un tir!!!!

Petit pause de 2mn pour boire (et oui je suis parti sans camelbag, juste avec une bouteille) et repars à 55'. Bizarrement ça va beaucoup mieux. le soleil commence à réchauffer l'air, et je suis enfin chaud.. Je trotinne donc sur toute la montée au col, et ce qu'auparavant je trouvais interminablement long, me parait cette fois juste... long. Je plante même un 27m/mn un peu sous le col et arrive à ce dernier en 1'12. Ca y est j'ai ratrappé le temps perdu au lac Bleu, et je sais que sauf problème à la descente , je ferai mieux que les 2'13 précédentes.

Je ne m'arrête donc pas au col et enchaine direct la descente. Prudent sur la partie technique, tout semble rouler. Arrivé au lac d'Ourec j'ai même encore de bonnes cannes pour enchainer les parties plates et la légère remontée. J'accélère sans regarder le chrono mais je sais que ça va vite et qu'il y a moyen de faire quelquechose. A deux Kms de l'arrivée je regarde enfin le temps, j'en suis à 1'48. Là je sais que le plus long est fait et me prends à rêver. "Et si je passais sous les 2 heures!!!!!"

J'en remets donc une couche et accélère encore, sous les regards ahuris de deux randonneurs!!
Enfin le Chiroulet, je regarde le chrono 1'56'20 à la voiture

J'exhulte pour plus de 14kms. Une claque que le chrono a pris et quelle descente , 44mn du col à la voiture!!! Je n'en reviens pas et n'en reviens toujours pas. Pourtant j'ai toujours le chrono sous les yeux.

Alors non y'a pas que la grimpe pour se faire plaisir y'a aussi la trail!!!! Et que ce fut bon