Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

mardi 15 janvier 2013

The Joker

Dans le cinéma ou la BD qui bien souvent se rejoignent, parfois pas forcément pour le meilleur quand il s'agit de cinéma français, il a des personnages, des héros, des seconds rôles ou des méchants . Et puis parfois au milieu de toute cette foule surnage, se détache, celui  qui par sa présence va donner de l'intensité à l'histoire. Une intensité noire parfois, qui nous renvoie à nous même, à ce coté obscur blotti au fond de nous et qui ronge. Le Joker est l'incarnation même de cette folie, de ce mal refoulé par tous mais que j'assume. Il est la face caché de l'esprit, celle qui resurgit  quand les repères se sont enfuis, quand la force de lutter n'est plus là et que l'on se sent envahi.

Le personnage est fort, il a d'ailleurs coûté la vie à un acteur Heath Ledger, à trop avoir voulu lui ressembler, mais sa première interprétation l'a rendu légendaire. De Shining au Joker il n'y avait qu'un pas franchi de main de Maître par un Jack Nicholson  au sommet de son art. Après Albert Einstein et sa sagesse il me fallait assumer cette folie, ça sera chose faite ici!










Faire et refaire c'est toujours travailler, alors après avoir pourri mon dessin avec un fond au Charcoal, et parce que l'échec n'est qu'un chemin vers la réussite me voici reparti au travail....






vendredi 11 janvier 2013

Soum de Picarré avec Flo



Petite rando hier avec Flo. Dur de trouver un coin dans les HP où l'on n'ai pas, lui et moi, traîné nos groles . Alors après réflexion jeudi il me propose un sommet, déjà tenté plus ou moins avec Benoit, mais pas par ce vallon. Là je sais , avec un guide comme lui, d'un qu'il va faire beau, de deux qu'on ne se perdra pas. 

Départ vers 8H40 du pont coté 988M juste après le village d'Estaing. Il m'avait prévenu "terrain à sanglier", je confirme et encore , petit sanglier car pour se faufiler entre les branches et les arbres mieux vaut parfois ne pas être épais. Ça monte bien en remontant le Bergouey, le petit ruisseau qui descend du vallon, avec des pente moyennes de l'ordre de 20%. On essaye de garder le rui main gauche avant vers 1250m de trouver un balisage un peu étrange, des marques roses un peu partout faites avec une bombe de peinture. Il y en a une tous les 3m, même sur les branches cassées. Original mais utile car le sentier est peu marqué.

Vers 1350m on sort du bois et le vallon apparaît enfin. Il est large et on décide de le remonter sur sa gauche. Mauvais choix car parsemé de rodhos et autre raisins d'ours, c'est bien sauvage. Vers 1650M la neige devient continue et on ne tarde pas à chausser les raquettes. Le vallon est sublime pas une trace et peu à peu sur la droite , le Soum de Picarré commence à apparaître et avec lui sa superbe CORNICHE.... On avance et moi dans ma tête je commence à cogiter. Comment franchir cet obstacle qui barre l'accès du col sans prendre de risque. Deux solutions, soit exploser la corniche, soit passer plus à gauche sur des pentes raides là où disparaît la corniche. Après avoir cramponné vers 2100M je choisis cette dernière option. Attaque sur des pentes moyennes entre 20 et 35% avant, sur le dernier tiers de la montée d'attaquer des pentes plus fortes de l'ordre de 45% voire un poil plus. Devant avec des bâtons pourris je galère un peu et finis par m'assurer à l'ancienne, en plantant mes gants dans la neige. Finalement vers 2250M on sort sur la crête pour rejoindre facilement le sommet sur des pentes modérées entre 10 et 15%, mais ce fut sympa!!!

De là-haut la vue est remarquable notamment sur le Monné de Cauterets qu'on n'a pas l'habitude de voir de si près. Un vaste panorama presque complet d'où il ne manque que le Bala.

Descente ensuite prudente sur la crête avant de tenter une variante. Plutôt que de repasser par les pentes de l'aller et pour ne pas avoir à casser une corniche on remarque une zone non cornichée de l'autre coté d'un escarpement rocheux. On s'y rend. Effectivement pas de corniche mais là aussi, sur les 20 premiers mètres des pentes fortes de l'ordre de 45% (mais pas un 45 Tuquerouye!!). Descente prudente avant de retrouver les raquettes laissées en contrebas. Le reste de la descente se fera à un bon rythme et  par le même itinéraire pour essayer de retrouver les gants de Flo , perdus dans le bois. Retour vers 15H à la voiture après un magnifique sommet et une montée assez variée où l'on aura eu du hors sentier dans le bois, un vallon désert, une neige vierge et même du technique. Une superbe sortie au final dégotée encore par Flo!!!

























Plus de photos ici:
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.4707547439451.174237.1017250619&type=1&l=cbbdf50057

jeudi 10 janvier 2013

Albert


 Un dessin c'est comme un enfant, on a beau le cadrer on ne sait jamais ce qu'il va devenir. Première esquisse rapide , placer les yeux, la bouche, la moustache , les cheveux et ce cadre autour qui va écraser le personnage . Le résultat... on verra demain déjà après la soirée

15mn de plus et oui ce soir ça a été soirée avec mon pote!!




Un travail de titan pour un résultat décevant



mardi 8 janvier 2013

dimanche 6 janvier 2013

couloir d'Oncet avec Lionel

Petite sortie de rêve encore une fois avec Lionel ça devient une habitude mais quelle habitude...

Les filles passent la montagne reste, telle pourrait être ma devise en ce moment et depuis quelque temps, devise soufflée par un ami Pteamiste qui n'a jamais eu autant de résonance qu'aujourd'hui, où j'ai annulé une sortie ski de rando pour un rencart annulé à la dernière seconde (Ne t'inquiète pas Sophie ça n'est pas toi que je pleure ce soir, mais le Soum de  Coste  Oueillère avec Jean-Michel avec une neige parfaite...). S'enflammer pour du vent quand son bonheur est sous ses yeux à quelques kilomètres, au creux de ces montagnes et de ces vallées. Accepter de ne pas être dans la norme, de ne pas avoir cette vie rêvée par ses proches et par la société, avec femme, enfants , maison et travail, pour assumer sa passion loin des tracas de l'existence et du quotidien. Un travail sur soi et de pédagogie vis à vis des autres mais qui après des journées comme vendredi résonne comme une évidence .

Retour sur cette petite balade auprès de notre Pic du Midi

Départ pour la rando à 8H15 de Super Barèges raquettes sur le dos et tout le matos dans le sac pour passer une bonne journée montagne: la corde, le baudrier, des sangles, la casque, des dégaines avec un descendeur, deux piolets et même deux broches à glace sait-on jamais. Remontée du tire fesse de la Toue avec une neige tassée puis direction le col de la Bonida. Là la neige se ramollit et plus on progresse vers le lac d'Oncet plus on se pose des questions sur les conditions du couloir. Finalement on décide par précaution d'aller voir du coté du couloir de la Bonida, plus court et en montant  on trouve une neige plus portante. Après hésitation on repart sur notre idée d'origine direction le lac d'Oncet qu'on traverse en raquette (j'étais pas rassuré) puis la base du couloir. La neige est bonne en bas et on s'équipe . Lionel fait les 50 premiers mètres en tête avant que je ne prenne le relais. Sur les 200 premiers mètres la neige est plutôt bonne, assez portante pour cramponner la sous couche et assez molle pour que je me sente en sécurité. On avance donc vite en corde tendue. Mais les 100 derniers mètres nous réservent une surprise. La neige devient très molle, je m'enfonce jusqu'au genou facile. J'essaye de zigzaguer à la recherche d'une neige portante en collant la paroi à gauche puis en repartant par la droite mais rien n'y fait. Je sue comme un âne  et malgré 20 derniers mètres plus faciles bien que plus raides (50°), j' arrive en haut, comme Lionel, rincé!!!!

Petite pause en haut du couloir avant d'attaquer la crête. Pas dure m'a dit Lionel effectivement c'est pas technique mais bien raide sur le faîtage ( obligé de mettre les pieds de part et d'autre de la crête par manque de place, grosse ambiance montagne!!!). Descente ensuite jusqu'à l’Hôtellerie des laquets où on mange un bout. Vers 13h on repart pour arriver 1H après à la voiture.  Encore une fois on n'a pas traîné mais que ce fut bon malgré une fin de course physiquement très éprouvante.

L'amitié dépasse parfois les générations, comme c'est aussi le cas avec Jean-Michel et quand le respect  s'en mêle aussi ça donne de bons moments de complicité au bout d'une corde. Alors encore une fois MERCI LIONEL

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.4663364254899.173678.1017250619&type=1&l=14f6fdccaa

















Cadérolles sous la neige

Amis, amies followers  puisque c'est comme ça qu'on dit il parait, trois semaines sans sorties montagne, enfin sans résumé alors en voici deux pour me rattraper.

Petite balade jeudi avec deux ami(e)s au lac de Cadérolles en partant du lacet du Garet. Un peu de neige fraîche, pas de quoi prendre forcément les raquettes, avec une sous couche gelée, qui au col d'accès au vallon de Cadérolles , a rendu le pas plus délicat qu'il n'y parait. Malgré tout une superbe demi journée de montagne avec des gens que j'apprécie, comme quoi même pour moi (  :; ) et contrairement à ce que pensent certains de mes détracteurs, pas besoin de faire 1500m de D+ pour passer un bon moment en montagne