Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

mercredi 29 décembre 2010

lac du Montaigu, Oussouet et cuq Crémail depuis germs avec Jm






Petite rando hier, enfin petite rando. Partis tot, à 7h de Juillan on pense, arrivés à Germs monter encore en voiture. pas de chance la route est verglacée il faut donc s'arrêter très vite après le village. L'objectif du jour c'est la Montaigu et on sait que ça va être long, très long. On part donc sans raquette. Peu après avoir laissé la voiture je remarque dans un talus herbeux quelque chose qui bouge . Très vite ça s'immobilise. Jm lui n' rien remarqué. En m'approchant je vois un renard, mort semble-t-il. C'est quand je prends ma photo, 30cm au-dessus de lui que l'animal essaye de s'échapper. En fait il fiasait le MORT. Incroyable.
Après la route remontée sur la crête dsu Cuq Crémail en 2h environ. A l'aller on décide de passer par ce sommet ce qui implique une redescente d'environ 100M au col entre le Cuq et l'Oussouet. On continue toujours cette fois en essayant de longer l'Oussouet et on arrive finalement au col de Tos au bout de 3H30 de marche quand même, la neige nous ayant ralentis. La montée au Montaigu est ensuite assez sèche jusqu'aux lacs et à la nouvelle cabane de berger. Mais il est déjà midi et la suite du parcours est très enneigé; sans raquette pas la peine de continuer. On casse donc la croute avant de redescendre en s'offrant cette fois l'Oussouet et en contournant le Cuq. retour à la voiture à 15H30 après quelques km de parcourus quand même. Tant pis le Montaigu ça sera pour unez prochiane fois

lac de gaube et tentative du Mayouret avec jb le 26






Petite sortie d'après Noël avec jb, organisée à l'arrach, n'ayant pas trop d'idées . Lui me propose 2 sommets, l'Arriou-Né oui le Mayouret. En étudiant les topos je m'apperçois que ce dernier est plus sauvage et semble faisable , c'est parti.
Montée au Pont d'Espagne sur une route verglacée et départ vers 9h15 direction le lac de Gaube. Il fait très froid, un petit -9° à Tarbes alors en haut.
En 50mn on arrive au lac, là on rencontre un groupe de gens . Je vais à leur rencontre et leur demande quelques conseil. Réponse , ils m'envoient bouler . De vrais connards de toys. Ils n'ont même pas voulu nous dire où était le départ du sentier. Finalement on commence à grimper et à galérer très vite. En effet il y 40cm de neige fraiche, aucune sous-couche, le sol gelé et le sentier a disparu. Conclusion on glisse et on s'enfonce en perdant un temps fou pour essayer de trouver un chemin. Finalement au bout d'une heure et 150m de D+ avalés on décide de redescendre.
Jb qui connait bien le coin m'amène faire une boucle, ce qui nous permet de faire une descente très sympa dans la neige fraiche.

Pas de regret donc

dimanche 12 décembre 2010

Pic de Ballonque avec Dimitri






Petite sortie aujourd'hui dans le vallon d'Arizes avec Dimitri.
Départ tot vers 8h15 et très vite on arrive à la cabane d'Arizes. Au fond le Taoulet présente sur sa crête sommitale une corniche. On décide donc d'aller faire le Ballonque, non loin de là à 2285m. Montée assez rapide jusqu'au sommet en allant parfois sur la neige, bien dure. retour par le même itinéraire. En passant le pont je veux l'amener à la main courante mais celle-ci est enneigée. On fait donc demi-tour pour reprendre le même sentier

samedi 11 décembre 2010

tour du Malhesores par la brèche de Badescure






petite rando très sympa avec Jean Michel aujourd'hui autour du pic de Malhesbordes. Après le lac d'Estaing on continue sur une piste avant de s'arrêter. Puis c'est toujours tout droit après avoir traversé 2 coulées. Vers 9H on est au dernier lac et à la cabane avant de bifuerquer sur la gauche dans la forêt de sapins. La neige est bonne suffisament dure pour se passer des raquettes, suffisament molle pour ne pas cramponner. Deuxième pause au lac Nère puis montée à la brèche de Badescure,en crampons cette fois avant une descente par le lac du Barbat et sa cabane. Une rando sublime

dimanche 5 décembre 2010

vallon de la Pègue et Pibeste






Petite sortie hier totalement improvisée avec Ventrachoux pour enterrer la hache de guerre. En effet suite à 2 lapins j'avais peu apprécié son comportement mais bon ce week-end j'ai vraiment envie de sortir et il est dispo alors...
Vendredi donc je lui envoie un message pour lui faire part de mon intention d'aller crapahuter en raquettes samedi. Réponse à 23H30 et moi à 23H3à je dors.
Samedi matin donc je me lève à 9H30 et déjeune tranquillement quand je lis son message
"je sors tot vers 8h si ça te tente". Sur ce je lui réponds "trop tard je me lève à peine"
Et là surprise, c'est bon si tu peux être vite à Lourdes". 5mn après mon sac est prêt direction Barège et les crêtes de la Pègue rando que je veux faire depuis longtemps
Vers 11H35 donc on attaque la rando de Barège en suivant pendant une heure la route jusqu'au Blacauss. Là les choses sérieuses commencent. Il a beauicoup neigé dans le nuit et on commence à brasser sérieux. Devant on commence déjà à se relayer;

Après avoir atteint une piste bleue, en fait la route du Tourmalet, on la remonte sur 200m environ avant d'attaquer dans le dur. Et très vite c'est 60cm de poudre avec parfois jusqu'à 1m de neige dans laquelle il faut faire la trace qui ressemble le plus souvent à une véritable tranchée. En se relayant on monte difficilement à 3 ou 4m /min et finalement vers 2250m on s'arrête pour manger un peu. Il est 14h30 déjà et l'ombre arrive ammenant avec elle le froid, glacial. 15H il est temps de repartir. Déscente qui prend la forme d'une régalade dans cette neige. Arrivé à la route on croise un sympathique couple avec qui on discutera un bon moment. Une de ces rencontres, fort sympatique mais comme on dit, "tout ce qui est en montagne, reste en montagne"....


Aujourd'hui Pibeste , mon, 83ème
Parti pour faire le pic d'Hautacam depuis la station le vent nous pousse à renoncer. J'amène donc Stéph faire son premier Pibeste en boucle. Montée assez rapide en 1h30 et qui lui laissera des traces!!! Un peu de neige sur la montée, plus au retour où l'on croise un groupe de cafistes d'Orthez .Une longue et très sympathique discussion s'engagera alors avec le Président du CAF qui donnerait presque des idées...Une bonne sortie encore donc!!!

vendredi 19 novembre 2010

Caoutérou en neige ou presque





Petite sortie ce matin avec Benjamin , un jeune avec qui j'avais déjà fait le Soum de Léviste. Cette sortie je ne l'ai pas franchement préparée alors pour être sûr de ne pas décevoir, tout en allant dans un secteur que je connais par coeur donc quasiment sans risque, je décide d'aller faire un tour au Haboura.

Le Haboura est au Lhéris ce qu'est Troumouse à Gavarnie, un frère quasi jumeau, caché, mais beaucoup plus beau. En effet la plupart des gens préfèrent monter au Casque qui offre une vue bien moins importante car celle-ci est cachée par... le Caoutérou, plus haut de 35m alors que la montée n'est guère plus difficile.

On part donc de la fontaine de Crastes ou un peu avant plus exactement , à 8H30. Il fait frais, 2° , mais c'est assez agréable. Je pars tranquille avant que, dans le bois, Benjamin ne passe devant . Et là c'est beaucoup moins tranquille!!! 16m/min, moi derrière je me calle à la foulée et ne dis rien; j'attends juste de savoir quand il va craquer. Vers 1100M au niveau de la route forrestière il me demande de prendre le relai et d'y aller cool, j'ai compris. Mais bon on n'a pas trainé. Après le bois on sort et on découvre la neige . Versant sud et la montée du Lhéris, peu de neige évitable d'ailleurs . Versant Nord 5cm de neige dure. Peu avant le col du Lhéris on cramponne donc et pour s'entrainer on file pleine pente sur du 30-35° jusqu'au sommet atteint vers 10H30. Pause au sommet le temps de manger un peu et descente.
Pareil qu'à la montée on file direct pour tester l'efficacité des crampons. Peu avant le col exercice de "chute- rattrapage piolet" bien amusant et répétition des gammes avant cet hiver. Puis retour par le Courtaou du Teillet pour retrouver la voiture vers 13h.

Petite sortie tranquille donc et c'est bien sympa de cramponner de nouveau... et si tot!!!!

dimanche 14 novembre 2010

Boucle lacs d'Embarrat -Pourtet- Nère






Petite rando du jour avec Schlaag. Pour moi c'est ma classique hivernale, celle que je fais chaque année avec parfois des variantes comme l'année dernière avec la montée à la Cardinquère. Cette année donc j'avais prévu de faire la boucle des lacs à Cauterets avec l'option Soum de Bassia.
Départ donc à 8h05 de Cauterets , le temps est encore bon et la température agréable pour cette mi Novembre. Pour gagner un peu de temps on passe par la route pour rejoindre le plateau de Cayan . Montée ensuite dans la forêt où à la sortie on retrouve la neige de façon plus abondante. Un ressaut à passer et on se retrouve au lac inférieur d'Embarrat après une rencontre insolite avec un troupeau d'isards peu farouches. Mais alors qu'on attaque la remontée au second lac d'Embarrat et ne se sentant pas très en forme Schlaag me demande de filer seul pour faire le sommet. Je pars donc en faisant les traces direction le lac du Pourtet sur un bon rythme.

Arrivé à ce dernier lac le vent et le mauvais temps sont de la partie. Je décide donc de renoncer et d'attendre Jean-Marc car en plus je ne connais du tout le sommet. Petite pause donc avant de continuer. L'itinéraire que j'ai toujours fait en pleine saison hivernale, les lacs recouverts de neige, passe normalement sur le "lac". Mais là un barre bloque la progression. Passage donc plus à gauche avant de retrouver le chemin. Idem arrivé au lac Nére. Mais là le contournement est un peu plus difficile car les pentes sont plus raides et les raquettes ça aime pas les dévers!!!. En déchaussant et avec un minimum d'attention ça passe quand même. Pause déjeuner au lac Nère avant de réattaquer la descente ver Wallon. Le temps est toujours aussi pourri et on ne voit rien des sommets environnants, ni la Fache ni même le Vignemale.On déchausse les raquettes vers 2000m et finalement vers 13h30 on rejoint le refuge avant d'attaquer les 7 derniers kilomètres. On arrive au Pont d'Espagne peu après 15h après quand même une bonne petite rando de 20kms!!!

dimanche 7 novembre 2010

Port de la ratera











petite virée en Espagne hier avec Flo

Départ 5h30 de Montréjeau direction Vielha puis Barqueira. De là montée rapide au col de la Boneiga à 2065m avec déjà de la neige bien présente; une hermine coupe furtivemlent la route avant qu'un faon ne manque de peu de venir s'écraser sur mon pare choc. Descente ensuite du col puis remontée vers le village d'Espot. Encore 4km de route pour atteindre le parking, point de départ de cette ascension la première en hivernale de la saison.

Départ donc à 7H30 du parking direction le lac de sant Maurici, dans un secteur bien connu par Flo mon guide du jour qui a parcouru ce parc, appelé aussi "Encantats" enchanté en français, en référence à ces nombreux lacs. Il fait frais en ce 6 Novembre mais pas tant que ça. Arrivé assez vite au lac en 45mn environ avec devant nous une mutitude de sommets. L'ambiance est somptueuse, une automnale comme je les aime: de la neige en haut, des couleurs chatoyantes, du jaune au rouge en passant par le vet dans les forêts et ce lac magnifique, coloré de mille feux par le jour qui se lève. On continue donc direction la csacade de Ratera, majestueuse. Le temps de s'approcher un peu prendre une douche et quelques photos et c'est reparti vers le lac de Ratera. Le chemin prend alors une piste large mais la neige recouvrant le sol on ne s'apperçoit de rien ou presque. C'est encore biern tracé, la neige dure facilitant notre progression. Arrivé au lac celui-ci est en bonne parti gelé, et offre un superbe spectacle avec derrière une série d'Aiguilles, où parait-il il y a bon nombre de voies d'escalade...
Du lac direction le refuge d'Amitge, superbe batisse qui se fond bien au paysage, à 2380M. Pause donc, car il est 10h et on a pas trainé!!!

Mais c'est à partir de là que les choses sérieuses vont commencer. Pour rejoindre le port de Ratera il faut contourner le lac par la gauche pour rejoindre 2 autres Ibons. Et là pas de trace. Moi je n'ai pas voulu prendre les raquettes et j'en chie devant pour faire les traces. En suivant difficilement les cairns et après 45mn de galère on rejoint un premier col vers 2520m. Le port de la Ratera et le Tuc éponymes se dévoilent au loin, mais trop loin. Sans raquettes et avec une neige molle on décide de s'arreter manger et faire demi tour. Flo me propose alors une boucle pour rejoindre le lac de la Ratera. J'accepte bien entendu. Mais là aussi on s'enfonce. Rien de bien méchant, au contraire quel plaisir de retrouver la neige même si c'est fatiguant. Retour donc au lac de la Ratera puis au parking par le même itinéraire, le temps de faire quelques photos de la cascade avec une lumière différente , et du lac
14H45 retour au parking puis à Tarbes après une fort belle journée

mardi 26 octobre 2010

La série noire continue

"Y'a toujours plus que le fond" disait un ami poète décédé le 10 janvier de cette année. lui savait de quoi il parlait, toxico puis sidaique , voleur puis poète et chanteur, il avait vécu l'enfer sans jamais se douter que ce qui viendrait serait pire encore. il en avait fait des tableaux puis des chanson, mon beau Mano. Moi je n'ai plus la force d'écrire.
La série noire continue donc pour moi aussi mais avec la crainte constante de savoir jusqu'où elle va aller.
Le 16 Septembre donc j'ai reçu malettre de licenciement. Le 17 ma voiture lachait. Puis j'ai du déménager même si je dors toujours à Juillan.
Il y a une semaine ma mère se faisait opérer d'une hernie, un grosse boule de 6cm de pus à enlever.Le nombril y était resté et la récipération difficile pour ma mère déjà victime d' AVC il y a 5ans, failble et hésitante.
Hier donc ils ont analysé ce "pus" qui en fait était un une tumeur maligne. En clair quand mon père m'a appelé sur les coups de 20h c'était pour m'anoncer que ma mère souffrait d'un CANCER, un lymphome.

Il lui reste 6 mois de chimio, chose insurmontable pour elle, et moi je sais qu'elle a très peu de chance de s'en sortir. Hier soir donc, seul dans mon lit j'ai pleuré pour la première fois depuis des années, en maudissant le satané gourou qui m'avait envouté.

Ce matin ,en rangeant mes affaires , car à cause que la venue du beau-père j'étais obligé de manger à l'appart; ce matin donc je vois ma vitre ouverte. J'essaye de la réparer et elle tombe. Impossible de la remonter, pire en essayant de la tirer elle se brise en mille morceaux. Je me retrouve donc comme un con, vitre cassée par 0° avec l'impossibilité de laisser la voiture et donc d'aller manger chez moi. Je me retrouve donc avec la voiture cassée et ouverte...
Pire j'avais prévu d'aller voir mes parents et je suis obligé de rester à Juillan, mais sachant que mon beau-père adoré doit passer, sans possibilé d'aller nulle part.

J'ai vécu une année 2009 exceptionnelle, mais j'aimerai juste que 2010 s'arrête ... et vite j'en ai vraiment assez

dimanche 24 octobre 2010

Pourquoi je grimpe?

*Parceque l'on m'a posé la question
*Parceque ce blog est lu et qu'il faut se justifier auprès des moralisateurs et des bien-pensants même de ce qui semble le plus naturel au monde
*Parceque grimper sans but c'est apparement mal et immoral
*Parcequ'il faut intellectualiser ce qui relève du corps et du bien-être intérieur donc en somme le strict opposé d'une reflexion sur un aboutissant un but ou une quête
*parcequ'en écrivant cela j'espère répondre de façon élégante à la pseudo-alpiniste, poudre de perlinpinpin pour montagnard amateur, qui en met plein la vue mais qui retombe tel un soufflé raté préparé par un aspirant cuisinier "d'un diner presque parfait"
*Parceque des gens ont osé parler pour moi et penser MA montagne

Moi je me contrefous de savoir pourquoi ou après quoi je cours, si c'est par manque ou par amour , mais je me plie à l'exercice avec l'honnêté d'un novice

Car durant une semaine j'ai été trainé dans la boue par des moralisateurs de clavier dont le courage n'avait d'égal que l'ignorance des faits. J'ai été traité de tout par des opportunistes démagogiques aux propos éculés et aux théories simplistes. Alors pour que cesse la médiocrité voici ma réponse à la question posée

JE VAIS EN MONTAGNE PARCEQUE CA ME PLAIT

Toi qui aime tant les chiffres je te passerai donc une quantification du plaisir basée sur les analyses de dopamine que mes neurotransmetteurs recoivent à chaque sortie, je t'épargne le calcul de l'adrénaline qui circule dans mes veines à chaque décamètre escaladé, à chaque kilomètre couru. J'oublie aussi les heures (et je sais que tu n'aimes les durées ni les temps) à rire, mais aussi parfois à souffrir ou à trembler, les litres de demi, les décalitres de coca, les minutes où l'on croit que tout est fini, la seconde où l'on revit.

Bref je t'épargne tout car la montagne c'est MA VIE et que les gens avec qui je l'ai partagée sont maintenant mes amis.

Il y a eu un Professuer et un père, quelques imposteurs et des grands frères. Moi ce sont mes souvenirs, gravés dans mon esprit, le récit du papet à son petit-fils des instants qui ont fait mon histoire, la meilleure et la pire.

J'ai vécu plus en 6 ans que beaucoup en 30 et je continuerai à vivre encore, PASSIONNEMENT en emmerdant ROYALEMENT ceux qui pensent autrement.

dimanche 17 octobre 2010

Aneto encore raté et grosse colère



Parceque ce blog est un espace qui m'appartient, que j'y dit les choses des choses personnelles, qui à ce titre me sont propre, image d'une journée, d'un instant, récit d'une aventure ou esquisse d'un sentiment. Parceque ce blog m'appartient je vais raconter avec mes mots et ma colère journée d'hier et de ce matin.


Depuis une semaine j'essaye d'organiser une sortie à l'Aneto, avec une météo au départ très favorable. au départ cette course était prévue depuis l'Hospice de France avec des temps de marche annoncé par l'un de mes équipiers hallucinants : 3h de l'hospice au refuge et 4h du refuge au sommet (facile comme ça!!!).

Finalement, on décide de paertir d'Espagne
Mais le temps est changeant et samedi les dernières prévissions sont pessimistes. Je contacte mes deux équipiers avec la ferme idée de ne pas faire la course (ou d'aller moins loin), qui resteront des équipiers d'un jour, eux veulent maintenir.
L'Aneto, bien que peu technique, ça n'est pas une course anodine. Du haut de ses 3404m c'est avant tout de la haute montagne. Fin Octobre avec des conditions hivernales, c'est de l'alpinisme.
Le temps annoncé c'est neige et sur Pteam beaucoup nous demandent de renoncer. Pourquoi continuer alors. L'expérience c'est pas seulement prendre des buts comme aujourd'hui c'est aussi savoir écouter les autres et ça il y en a un qui ferait mieux d'en prendre de la graine.

Arrivé donc à Bénasque à 17h après s'être perdu on arrive donc au refuge. D'un commun accord on décide d'y dormir la nuit étant fraiche.
Le soir il commence à neiger et ce matin au lever il y a 2cm sur le sol. Mais bon on continue, normal quoi. *

De nuit personne ne connait le chemin. Fabrice a programmé un cap sur sa boussole, car il est plus facile de suivre un N200 que des cairns ou des traces et puis c'est plus direct. Très vite le verglas apparait sous la neige fraiche. Moi devant je galère à essayer de suivre la trace d'un groupe parti un peu avant et les cairns disséminés ça et là. Mais le verglas complique tout. Impossible de cramponner sur les rocher et tout glisse. En plus le temps devient mauvais et les n uages arrivent.
A 6H30 après 50mn de marche et 250m de D+ avalés j'en ai raz le cul et jette l'éponge. Derrière aucune initiative, "On fait quoi...".

Idée lunineuse on attend lever du jour, sachant que le verglas ne fondra pas et que ça signifie juste une heure par -5° à se rouler les pouces et attendre ... de mourir de froid. Moi j'explose, mais intérieurement juste et décide de descendre. Bien évidemement les autres suivent....

A 7h30 après une heure de descente pour 250m de D- on retrouve le refuge; là il neige toujours . Pause café et retour à la voiture à 9H

9h15 on rentre pour arriver vers 11H45 au parking de Montréjeau.

Episode ultime: je me suis donc tapé 6h de route avec ma voiture pour une rando que j'aurais voulu annuler. Et là Pierre me file "5 €" et fabrice... rien du tout. Après tout il paye 30cnetimes du km au CAF c'est pas lacher 2€ aujourd'hui. Sarcastique et à peine pour lui qui a voulu absolument faire cette PUTAIN de rando alors qu'il n'avait ni le niveau ni l'expérience qui l'aurait poussé à renancer. Pire il fut incapable d'écouter des "sous-entendu" de renoncement sauf quand j'en ai eu marre et que j'ai tout arrêté.

Moi en un mois j'ai perdu mon boulot, du acheter une voiture et me retrouver un appart. Je ne suis pas radin mais cette sortie m'a couté minimum 70€ dont 45 en essence . Et même pas un centime.

Alors la prochine fois, je partirai SEUL, de l'Hospice de France, je ne trainerai personne et pour mes randos je choiserai mes équipiers. Et y'en a un qui ne randonnera plus avec moi c'est sûr.

Putain de journée

L'expérience pour moi aussi mais pas la bonne

dimanche 10 octobre 2010

Picos de Vallibierna

Petite rando hier mais grosse journée encore en compagnie de Jean, un solide ariégeois de 35ans, prof de ski, alpiniste et grimpeur , autant dire un client. Rencontré sur Pteam, comme beaucoup de mes partenaires de rando il me propose un petit tour en Espagne, vers le village d’Aneto. Nouvellement disponible pour cause de refus de CDI, je saute sur l’occasion pour découvrir un coin que je ne connais pas encore et faire deux sommets, les PICOS DE VALLIBIERNA, plus exactement un sommet bicéphale (3062m et 3067m) défendus par le fameux « Passo del Caballo ».

Départ matinal et rendez-vous à 5h à Montréjeau. A 6h30 on est au lac de Llausset et on attaque à 6h38. Autant dire que mi-octobre il fait encore nuit noire et la frontale est indispensable. Mais le chemin est évident. Il contourne le lac par la droite en passant d’abord sous un paravalanche et en suivant le GR11. Il faut une grosse demi-heure pour arriver à la passerelle, en fait un bout de bois et deux grilles posées sur le Riu. Le chemin est ensuite plus raide et au bout de 15mn environ on atteint une bifurcation bien marquée par un panneau. Soit on part à droite pour faire les Pics en suivant le GR11 soit on passe par le col de Llausset. C’est notre option. La montée se fait sur un sentier bien cairné, d’abord avec le riu main gauche puis main droite, et se dirige vers le col au fond à droite. A notre droite d’ailleurs, s’érige une muraille constituée par les VALLIBIERNA. Avant le col le terrain change un peu et devient plus schisteux. Le sentier aussi de redresse en restant dans le raisonnable. En 1h30 on est au col et on prend pied sur la crête. Très vite les cairns se perdent dans la crête on fait fausse route en prenant un pas de II sup bien expo qui nous permet de retrouver l’itinéraire plus à gauche. Ensuite il suffit de suivre les cairns en louvoyant sur la crête plutôt versant lac . Après une dernière montée arrivée au premier pic marqué seulement par une grosse pierre verticale. Puis il faut ensuite remonter un pas de II avant d’arriver au fameux « PASSO DELCABALLO ». Ce pas il est plus impressionnant que dangereux et peux d’ailleurs s’éviter en passant sur la droite . Versant Aneto c’est une pente à 65° dont on ne voit pas le bout. Versant Llausset c’est « juste » du 80° sur 15m et du 45° ensuite. Autant dire qu’en cas de chute mieux vaut basculer sur la droite. Nous on a prit la corde alors on la sort. Un anneau, au début du pas puis un clou à mi chemin nous permet d’ailleurs de s’assurer sans danger. On s’encorde donc et c’est parti; Très facile ça fait un peu mal aux fesses mais ça passe très bien. Une cheminée et c’est gagné. On est au Pic à 9h15 marqué par cairn avec 2 bâtons La vue sur la face sud de l’Aneto est superbe de même que celle sur les 3000 du luchonnais, du Perdiguère au Lézat. Plus à droite l’Ariège jusqu’au le Montcalm.

Après 15mn de pause on repart mais sans faire la boucle. Cette fois on évite le « Pas du Cheval » . Puis peu avant le premier sommet Jean a une idée tirer tout droit pour rejoindre le sentier menant au col. Et là c’est « très, très » raide. Et en trail ça accroche pas beaucoup. Autant dire que c’est un peu la galère. Mais bon après quelques chutes sur les fesses, on retrouve le sentier.

Là je propose à Jean, qui veut se mettre au trail, d’accélérer un peu. Il le fera jusqu’à la voiture que l’on atteint à 10h45, après deux 3000 de plus un pas amusant et la découverte d’un coin sympa avec une superbe vue, assez originale sur l’Aneto. A refaire donc.


Arrivé à 13h30 à Tarbes j'enchaine ensuite 2h30 de foot avec les copains, quelle journée donc!

mercredi 6 octobre 2010

Pibeste, 82ème mais le coeur n'y est pas



De retour du Pibeste je pourrais parler de cette montée chaude et intense , de la douleur de mes cuisses, de la sueur , du combat et de la souffrance . Je pourrais évoquer la beauté de ce dome futile , cette vue quasi unique parmi mille, qui fait de ce modeste sommet, un des plus grand des Pyrénées. Je pourrais raconter MON PIBESTE, celui que j'ai fait, 80 fois et le reste, qui m'a fait tant souffrir mais qui me procure, à chaque montée le plus intense des plaisirs.
J'en parlerai des heures, de cet avre qui est le mien, de ce palais dont je suis le roi, mais aujourd'hui je n'ai envie de rien et surtout pas de ça.

Hier j'ai discuté avec elle de moi et de mon officielle, et j'ai eu plus mal que lors de tous mes Pibestes. Hier j'ai tchatté de ce qu'il me reste, un coeur allumé mais qui éclaire le mauvais coté, une passion et un désespoir et le constat alarmant d'un être qui ne veut plus croire. Je connais par coeur ces sautes d'amour, je les ai vécues cent fois, s'emporter une semaine, parfois un jour, pour au fond se fuir, soi.Parler de moi et d'elle, avec elle, à mots couverts comme des murmures, lui faire comprendre qu'elle est l'ESSENTIEL, sans s'avouer, quelle torture.

Enfin aujourd'hui on m'a proposé un nouveau CDI et je dois dire oui. Après l'échec du Leclerc, la haine, la colère, la ire, maintenant je dois accepter pire.

La vie est jalonnée d'épreuves comme autant de défis pour pouvoir faire ses preuves. Des moments où l'on est détruit, et où l'on se teste, mais si la vie est à ce prix moi je ne veux plus souffrir qu'au Pibeste

dimanche 3 octobre 2010

Pic des Isardères et vallon du Pouey Trenous












Rando du jour, le vallon de Pouey Trenous avec Dimitri et JB.
Ce vallon là il est mythique pour les pyénéneistes: très peu de topos, un vallon encaissé accessible seulement par un sentier très raide et caché coté Wallon et par une montée longue et exténuante coté lacs de Chabarrous. Pour moi c'est un peu la vallée des dinosaures que l'on voit dans les films, un avre de paix caché et mystérieux où le temps semble s'être arrêté. Alors je voulais absolument y aller.
L'occasion était donc trop belle pour passer à coté

Départ donc du Pont d'ESPAGNE à 7h25 où après avec attendu Xav on décide de partir sans lui. Montée assez vite et en 50mn on atteint le départ du vallon. Là ça monte raide et après 25mn on atteint vers 2000m le vallon à proprement parlé. Et déjà le vent commence à souffler fort... et ça ne va pas s'arrêter. Le vallon se dévoile, superbe et après avoir suivi le cours d'eau on part sur la gauche vers 2170m en suivant des cairns. Il faut franchir une barre que l'on devine sur la gauche et ça monte assez raide. Enfin on arrive au dessus de la barre. On passe ensuite à gauche de la moraine en suivant les cairns , sur des blocs énormes. Là très peu de cairns et cheminement à l'oeil. A gauche au fond une brèche et quelqu'un dessus. Moi je me dis que c'est là . Or la brèche du Peyrot est plus à droite, et c'est un groupe qui en descend qui nous montrera le chemin... En les croisant ils nous disent que le vent est à 100km/h en rafales, et que ça couche un homme.

Finalement on arrive à la brèche sans trop de difficulté, et surprise sans trop de vent. Dimitri et Jb hésitent à faire le pic à coté, moi je profite d'une accalmie pour le faire en 10mn. 2 pas d'escalade faciles dont un entre l'avant sommet et le sommet , évitable en passant versant Chabarrous, et c'est le sommet du Pic des Isardères. Là vue énorme sur la face Nord du Vignemale et les Chabarrous. Mais les autres attendent alors je redescends vite.

11h30 retour à la brèche et là on sent les 100km/h et en plus c'est très raide. On fait attention et on arrive au lac supérieur des Chabarrous, puis au lac inférieur. Là c'est l'HALLU totale, de la houle et des moutons sur le lac comme en pleine mer!!!! Pire, le ruisseau qui coule "retourné " littéralement et qui nous arrosait alors qu'on était au dessus!!!!
Descente donc et on rejoint la voie normale qui revient du refuge des Oulettes de Gaube. Pause déjeuner puis retour rapide pour être à 14h30 à la voiture...

En tout 21kms d'après le relevé GPS de JB en 7h avec les pauses, une bonne journée, et la découverte d'un secteur que je ne connaissais pas mais où je reviendrai sans aucun doute!!!