Journal intime d'un pyrénéiste

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"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

dimanche 6 janvier 2013

couloir d'Oncet avec Lionel

Petite sortie de rêve encore une fois avec Lionel ça devient une habitude mais quelle habitude...

Les filles passent la montagne reste, telle pourrait être ma devise en ce moment et depuis quelque temps, devise soufflée par un ami Pteamiste qui n'a jamais eu autant de résonance qu'aujourd'hui, où j'ai annulé une sortie ski de rando pour un rencart annulé à la dernière seconde (Ne t'inquiète pas Sophie ça n'est pas toi que je pleure ce soir, mais le Soum de  Coste  Oueillère avec Jean-Michel avec une neige parfaite...). S'enflammer pour du vent quand son bonheur est sous ses yeux à quelques kilomètres, au creux de ces montagnes et de ces vallées. Accepter de ne pas être dans la norme, de ne pas avoir cette vie rêvée par ses proches et par la société, avec femme, enfants , maison et travail, pour assumer sa passion loin des tracas de l'existence et du quotidien. Un travail sur soi et de pédagogie vis à vis des autres mais qui après des journées comme vendredi résonne comme une évidence .

Retour sur cette petite balade auprès de notre Pic du Midi

Départ pour la rando à 8H15 de Super Barèges raquettes sur le dos et tout le matos dans le sac pour passer une bonne journée montagne: la corde, le baudrier, des sangles, la casque, des dégaines avec un descendeur, deux piolets et même deux broches à glace sait-on jamais. Remontée du tire fesse de la Toue avec une neige tassée puis direction le col de la Bonida. Là la neige se ramollit et plus on progresse vers le lac d'Oncet plus on se pose des questions sur les conditions du couloir. Finalement on décide par précaution d'aller voir du coté du couloir de la Bonida, plus court et en montant  on trouve une neige plus portante. Après hésitation on repart sur notre idée d'origine direction le lac d'Oncet qu'on traverse en raquette (j'étais pas rassuré) puis la base du couloir. La neige est bonne en bas et on s'équipe . Lionel fait les 50 premiers mètres en tête avant que je ne prenne le relais. Sur les 200 premiers mètres la neige est plutôt bonne, assez portante pour cramponner la sous couche et assez molle pour que je me sente en sécurité. On avance donc vite en corde tendue. Mais les 100 derniers mètres nous réservent une surprise. La neige devient très molle, je m'enfonce jusqu'au genou facile. J'essaye de zigzaguer à la recherche d'une neige portante en collant la paroi à gauche puis en repartant par la droite mais rien n'y fait. Je sue comme un âne  et malgré 20 derniers mètres plus faciles bien que plus raides (50°), j' arrive en haut, comme Lionel, rincé!!!!

Petite pause en haut du couloir avant d'attaquer la crête. Pas dure m'a dit Lionel effectivement c'est pas technique mais bien raide sur le faîtage ( obligé de mettre les pieds de part et d'autre de la crête par manque de place, grosse ambiance montagne!!!). Descente ensuite jusqu'à l’Hôtellerie des laquets où on mange un bout. Vers 13h on repart pour arriver 1H après à la voiture.  Encore une fois on n'a pas traîné mais que ce fut bon malgré une fin de course physiquement très éprouvante.

L'amitié dépasse parfois les générations, comme c'est aussi le cas avec Jean-Michel et quand le respect  s'en mêle aussi ça donne de bons moments de complicité au bout d'une corde. Alors encore une fois MERCI LIONEL

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