Journal intime d'un pyrénéiste

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"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

vendredi 13 août 2010

Eperon NNO du grand Pic d'Arratille






Sublime rando hier avec tout ce que l'on recherche dans ce genre de courses: Dénivelée, engagement, découverte, ambiance. Bref un MUST

Départ dons hier à 5h de Juillan avec Jean-Michel pour récupérer Henri à 5h30 à Argelès. On roule ensuite vers le Pont d'Espagne. Pas de chance à un virage de l'arrivée ma voiture s'arrête net et le moteur se met à fumer comme s'il venait de casser. Je suis donc obligé de faire demi-tour pour essayer de démarer en seconde mais pas de chance à la Raillère elle n'a toujours pas redémarrée. je me dis que c'est fini, mais finalement, après avoir remis de l'eau elle repart et je récupère les autres qui m'ont attendu plus haut. Déjà 30mn de perdues, mais bon la voiture va bien alors....

Départ donc de la course vers 7h!!! Peu avant Wallon on vire à gauche. jean-Michel passe en tête en menant le rythme. Au loin on commence à apprecevoir le Grand Pic d'arratille, plissé vers la droite et l'éperon qui nous fait face. Après le lac d'Arratille on vire à droite pour arriver au pied du sommet et de la voie. la montée finale est fatiguante sur des éboilis fins et l'on parveint à un névé ou l'on s'équipe.
Vers 11h45 on attaque. La première longueur cotée IV dans le guide Ollivier et par l'ouvreur Simpson consiste à attaquer direct l'éperon et c'est Jean-Michel qui s'y colle. Le rocher est moyen, ou pas encore tout à fait médiocre. Sur la deuxième longueur , la qualité du rocher se dégrade et les difficultés augmentent même l'escalade en soi n'est pas plus difficile. C'est la qualité médiocre du rocher, qui se délite à chaque prise ou presque, qui augmente considérablement les difficultés. C'est bien simple rien de tient, on fera d'ailleurs partir des blocs énormes!!!
Il en sera de même pour les 2 longueurs suivantes toujours dans le III.
Pour la 6ème longueur on attaque des dalles, sur un rocher cette fois meilleur et l'on avance en corde tendue. Le temps de poser un relai et c'est reparti pour le final et les deux dernières longueurs qui nous font sortir à droite de la brèche entre le Petit et le Grand Pic d'Arratille. Il est 15h et il est temps à présent de rejoindre le Grand Pic pour une pause bien méritée et pour MANGER!!!

La vue sur la Face Sud Du Vignemale est superbe de même que celle sur les lacs ce Bramatuero ainsi que sur Panticosa. Coté français la mer de nuages est remontée.
16h on descend prudemment du Pic pour rejoindre le Petit Pic. A la brèche de la Badète on pique à droite vers le lac de la Badète, mais un gros névé contrarie un peu nos plans et nous oblige à faire un petite désescalade. Descente ensuite dans les éboulis et dans les nuages avant d'arriver au lac de la Badète que l'on contourne par la gauche. La visibilité n'est que de 40m mais je fais confiance!!!!
Finalemant un peu au dessus du lac d'Arratille on retrouve le chemin et on file à la voiture . Retour au pont d'ESPAGNE à 20h, mais on prend quand même le temps de s'arrêter boire une mousse avant de rentrer.

On refait d'ailleurs la course qui pour tous fut formidable. Jean-Michel me lachera cette réflexion "C'est la meilleure que j'ai faite depuis longtemps" (je ne sais pas si je dois prendre ça bien d'ailleurs!!!!). Et c'est vrai qu'elle fut extra, entre le Dénivelée (1650m) , la difficulté (course cotée D- par Ollivier et l'ouvreur et AD+ ensuite) , la découverte (voie très peu faite, un clou sur toute la voie datant sans doute de Simpson, pas de trace), la boucle , la vue du sommet et tant d'autre choses elle restera une course mémorable pour tous

Alors à la prochaine!!!

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