Journal intime d'un pyrénéiste

Journal intime d'un pyrénéiste
"l'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous...." Walter Bonatti

jeudi 25 août 2011

Traversée J23

TRAVERSEE J 23 LE 14 AOUT
CAMPING DE ZURIZA-ZOPOTREA par le pic d'Eskaurré

D+: 1610M
D-: 1550M

Météo: Beau temps
Temps de marche: 7H


Intro:
Ca y est enfin. La dernière région à traverser, la dernière semaine de notre aventure aussi. D'entrée hier la Navarre a su nous accueillir avec cet orage d'une rare violence, heureusement et contrairement à sa réputation il fera beau le reste du temps au Pays Basque.

C'est aussi là que l'on retrouvera le meilleur balisage refait sans doute récemment, avec ses panneaux explicatifs à chaque ville étape du GR11, ses nombreuses marques et poteaux tout le long de l'itinéraire aux couleurs blanches et rouges de la Senda.

On gravira le pic d'Eskaurré à la limite des vallées de Rocal en Navarre et d'Ansa en Aragon, dont le plateau sommintal en lapiaz contraste avec sa face Nord Est et sa muraille de plus de 1000m.

Puis nous redesendrons vers Izaba superbe promontoire situé à la confluence des rivières Uztarroz et Belagua, dont l'architecture en pierre et les ornementations en bois ont sûes nous séduire.

Résumé:

Départ ce matin à 8H15 du camping de Zuriza après une bonne nuit au chaud . En effet après la tempête d'hier soir on a préféré dormir au chaud au refuge plutot que sous la tente ce qui nous a permis aussi de profiter des douches chaudes, une première pour moi depuis 18j!!!Départ donc bien motivés pour cette étape qui selon P. Macia s'avère compliquée à cause du balisage.

Direction le col d'Arguibiela par la route puis le GR s'enfonce dans le bois sur des pentes raides. Ça grimpe sec!!! Vers 1750M on quitte le sous-bois sur un sentier toujours bien tracé, pour cheminer sur des lapiaz. Là c'est moins évident. Le calcaire est lisse et parfois bien érodé et ça glisse. Montée finale enfin, toujours bien cairnée, avec une série de dalles calcaires posées tels des menhirs face au sommet et oui on est rentrés au Pays Basque et ça se sent!!!

Du sommet on redescend 5mn vers l'Ouest avant de filer dans un grand couloir d'éboulis où se sont engagés deux isards avant nous. Il faut faire attention mais ça passe très bien. Arrivés au lac d'Eskaurré, asséché, vers 10H45. A partir de là et contrairement à nos craintes , tout est très bien balisé. Ce dernier a été refait sans doute très récemment, et avec le beau temps on avance très bien. Après avoir suivi une crête on s'enfonce dans un sous-bois avant de rejoindre une piste à 40mn d'Izaba. Peu après le GR file à droite pour arriver directement au village. Il est 12H45 on a vraiment pas trainé pour faire les 17kms de l'étape!!!!

Pause tapas, bocadillos et tortillas et grosse sieste avant de repartir. L'étape suivante est longue, plus de 20kms, pas question donc de la faire en entier mais juste de prendre un peu d'avance pour demain. Départ à 15h jusqu'à la sortie du village où l'on prend le Gr sur la droite. C'est toujours très bien indiqué et on atteint vite le sanctuaire d'Odoya.

Quelques gouttes de pluie nous font craindre le pire au moment de regagner le bois mais il n'en sera rien, le temps tiendra jusqu'au soir contrairement aux prévisions météo. Montée raide dans le bois pendant plus d'une heure trente avant d'atteindre un col vers 1365M. Là la vue sur l'Orhy est superbe. On continue sur un sentier en contrebas, toujours bien balisé jusqu'au col de Barangaga toujours à 1360M puis à flanc en suivant en suivant une crête.

Là un panneau indique « Zopotréa 1h, 4kms » et le GR suit une piste forestière jonché de troncs débités. On reste toujours à la même altitude vers 1350M et au bout de 45mn , au croisement des pistes, Zopotréa!!! A notre grande déception , plus de vue sur l'Orhy, mais des pins partout. En continuant sur une autre piste pendant 5mn on trouvera une zone de bivouac tranquille... enfin presque car on se fait attaquer par … des PINES DE PIN!!!!!

Citation du jour
Benoit en regardant les vautours sur la descente de l'Eskaurré
« Non mais là de toutes façons si on tombe c'est les gypaètes qui auront le plus à bouffer!!!! »














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